Un ex-superflic français impliqué dans un trafic de stupéfiants
L'ex n°2 de la police judiciaire (PJ) de Lyon, Michel Neyret, 56 ans, mis en examen dans une affaire de trafic d'influence et de stupéfiants, comparaît mardi devant ses pairs du conseil de discipline de la police où il risque la révocation, sanction la plus élevée possible.
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L'ancien responsable policier, figure emblématique de la PJ, est attendu vers 15H00 devant l'instance disciplinaire, rue Nélaton (XVe), composé à parité de membres de l'administration et du personnel (représentants syndicaux) de la police. Il devra y répondre d'une "série de faits" et de "manquements" comme la violation du secret professionnel, ont précisé des sources policières. Il risque, selon ces mêmes sources, la révocation, la "sanction la plus élevée" que peut proposer l'instance disciplinaire, surnommée "le tourniquet" dans le jargon policier. En dernier ressort, la décision de suivre, ou non, les propositions du conseil revient au ministre de l'Intérieur.
L'un des défenseurs de M. Neyret, Yves Sauvayre, a précisé lundi à l'AFP que l'ex-policier serait présent à ce conseil qui est un "enjeu" pour lui. Il "attend avec impatience de s'expliquer devant ses pairs", selon lui. Il risque la révocation, sans droit à la retraite, a aussi dit son défenseur, ce qui, "eu égard à sa brillante carrière", serait "très préjudiciable".
Selon les sources policières, le conseil "pourrait lui maintenir ses droits à la retraite" et "ne pas alourdir la sanction". Me Sauvayre a confirmé qu'il est reproché à M. Neyret une "cascade" de faits "en rapport" avec ses démêlés judiciaires. Me Gabriel Versini, son autre défenseur, sera également présent.
Michel Neyret a été mis en examen en octobre 2011, notamment pour corruption, trafic d'influence, association de malfaiteurs ou encore trafic de stupéfiants. Il a été remis en liberté en mai après près de huit mois de détention provisoire à la prison de la Santé à Paris. Placé depuis sous un strict contrôle judiciaire, il vit dans l'est de la France où il pointe chaque jour à la gendarmerie et ne s'est pas exprimé sur le fond du dossier.
S'il a concédé des "imprudences" en acceptant cadeaux et "faveurs" de truands en échange de renseignements, notamment des fiches de police, il a toujours réfuté tout enrichissement personnel. Il devrait le répéter devant le "tourniquet", selon les sources policières. Il a fait citer aux débats certains de ses anciens "patrons" à la PJ, de "grands flics" tels Bernard Trenque, Michel Richardot ou Gérard Girel.
Ce dernier, aujourd'hui en retraite, fut notamment le directeur de la PJ parisienne et directeur central de la PJ (DCPJ). Le "tourniquet" examine les cas de fonctionnaires de police soupçonnés de fautes ou de manquements qui ont tous fait préalablement l'objet d'enquêtes administratives de la "police des polices". C'est ce dossier d'enquête qui sert de base aux débats, à huis clos, du conseil de discipline.
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