Un zoo néerlandais contraint de se séparer de ses lions à cause de la crise

"C'est une décision difficile car le zoo a ouvert ses portes en 1838 et des lions y étaient accueillis dès l'année suivante", souligne le directeur, Rembrandt Sutorius.
L'abri actuel des lions date de 1927 et si les équipements étaient en avance sur leur temps à l'époque, ils sont dépassés aujourd'hui. Le parc ne peut s'offrir en ce moment un nouvel habitat estimé à 4 millions d'euros. "Peut-être dans trois ou cinq ans, voire dix ans", explique M. Sutorius. "Mais pour ce qui me concerne, c'est la fin de la présence des lions ici", ajoute-t-il.

Le parc animalier amstellodamois a calculé qu'il allait lui manquer dans les cinq prochaines années 20 millions d'euros en entretien et investissements d'urgence, comme l'infrastructure dont les lions avaient besoin. La crise du coronavirus a pesé sur l'année 2020 et fait encore planer toute une incertitude sur l'année en cours. L'entretien quotidien du zoo requiert 60.000 euros. Les responsables ont été contraints d'annoncer la perte de 20 à 40 emplois.

Les parcs animaliers belges connaissent aussi d'importantes difficultés en raison de la crise sanitaire, mais ils ne sont pas acculés au point de devoir se séparer d'animaux, ont fait savoir le zoo d'Anvers, Planckendael et Pairi Daiza. 

"Nous continuons à prendre soin de nos 7.000 animaux au quotidien. Financièrement, on fait le gros dos et nous espérons pouvoir rouvrir mi-février", explique une porte-parole de Pairi Daiza. Les comptes (qui se clôturent en mars) n'ont pas encore été bouclés au sein du parc hennuyer. En mai dernier, le fondateur Eric Domb avait déjà estimé que l'année 2020 allait représenter une perte de 30 millions d'euros. La direction a mis fin aux contrats de 23 de ses 505 collaborateurs en raison des conséquences économiques de l'épidémie.

La situation est comparable en province d'Anvers où la société gérant le zoo d'Anvers et Planckendael a annoncé l'été dernier le départ de 24 travailleurs. 

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