Une jeune mère sauvagement agressée avec son bébé prématuré: son récit suscite l’émotion en France

Samedi, Amélie Challéat racontait l’agression dont elle et son bébé ont été les victimes mardi dernier. Elle explique que sa traumatisante mésaventure est survenue à cause... de son stationnement. Au lendemain de la mort de sa mère, la jeune femme revenait de l’hôpital après l’examen conduit sur sa fille Shéérazade, née extrême prématurée. Les températures sont glaciales et elle décide de se garer devant son immeuble afin de transporter au plus vite sa fille, allongée dans sa poussette, à l’intérieur du bâtiment.

C’est alors qu’elle croise son voisin dans le hall qui lui “hurle dessus”, lui ordonnant de se “garer ailleurs”. “Je lui ai dit de nous laisser tranquilles, qu’on en avait pour quelques minutes, qu’on revenait de l’hôpital, que j’avais appris la mort de ma mère la veille”, a-t-elle écrit, avec la photo de son visage tuméfié.

“Cet homme a voulu m’empêcher de rentrer chez moi avec mon bébé et m’a frappé au visage. Il a envoyé son poing, de toutes ses forces, dans mon visage alors que je tenais la poussette de mon bébé. Je suis tombée par terre et j’ai perdu connaissance un bref instant”, a-t-elle témoigné. Elle a été défendue tant bien que mal par son compagnon, Hamza, jusqu’à l’arrivée des policiers. L’agresseur a été conduit jusqu’au poste.

Depuis mercredi, Amélie Challéat tente de porter plainte. Mais la police refuse de lui accorder un rendez-vous et lui demande de se présenter spontanément au commissariat. Chose que la jeune femme refuse, puisqu’il s’agirait “d’attendre quatre heures” avec sa fille “trop fragile pour le supporter”.

“Aujourd’hui, la police refuse de me donner un rendez-vous et me dit que je dois me présenter et attendre comme tout le monde. (…) Les policiers ont plutôt conseillé à Hamza de ‘trouver une entente entre voisins’. Est-ce que le combat contre la violence faite aux femmes est toujours cause nationale?” a demandé la victime.

La polémique a pris de l’ampleur et Marlène Schiappa a assuré samedi soir de la mobilisation de ses équipes et de la préfecture de police. “J’ai été alertée sur ce post en début d’après-midi, mon équipe a immédiatement pris contact avec la jeune maman. La préfecture est mobilisée à ma demande et recevra Amélie, si elle le souhaite, dès demain” a ainsi réagi sur Twitter la ministre déléguée à la Citoyenneté. La jeune femme a précisé sur Instagram qu’elle avait effectivement rendez-vous lundi pour déposer plainte.