Une psychiatre condamnée pour un meurtre commis par son patient
Une psychiatre a été condamnée mardi à Marseille à un an de prison avec sursis pour homicide involontaire après le meurtre commis par l'un de ses patients schizophrène, une première en France qui ne manquera pas, selon la défense, d'avoir "des conséquences" sur l'exercice du métier.
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"Ce procès a ému et émouvra forcément encore la profession. Le tribunal ne juge pas la psychiatrie, il juge un cas d'espèce", a précisé le président Fabrice Castoldi en rendant son délibéré. Dans sa décision, le tribunal correctionnel de Marseille dénonce de "multiples manquements, constitutifs de fautes caractérisées", de la part de Danièle Canarelli, médecin à l'hôpital marseillais Edouard-Toulouse, dans le suivi de Joël Gaillard, de son hospitalisation en 2000 à sa fugue en 2004, vingt jours avant qu'il tue à Gap, à coups de hachette, le compagnon octogénaire de sa grand-mère, Germain Trabuc. Un meurtre pour lequel ce patient atteint d'une psychose schizophrénique à forme "paranoïde", qui avait commis avant le drame plusieurs agressions, dont une tentative d'assassinat, a été jugé irresponsable pénalement. Conscients que "le risque zéro et la prédictivité n'existent pas", les magistrats ont toutefois jugé que la psychiatre s'était "arc-boutée sur ses convictions". "Son attitude a confiné à l'aveuglement", a souligné le président Castoldi, estimant que face à "l'énigme de son patient", selon ses propres termes, elle aurait dû "passer la main" au lieu de s'obstiner à aller à l'encontre des avis concordants de ses confrères, et d'accorder au malade fin 2003 une sortie à l'essai de longue durée. A l'origine de ce procès inédit, la plainte déposée par Michel Trabuc, un des fils de la victime, qui avait également engagé une action contre l'Etat et contre l'hôpital, condamné en 2009 pour défaut de surveillance. A l'audience le 13 novembre, la psychiatre de 58 ans avait reconnu avoir été confrontée à un "problème de diagnostic" du fait de l'absence de symptôme, mais nié toute négligence. Dans la salle, de nombreux soignants étaient venus en solidarité avec leur collègue, très soutenue par l'ensemble de la profession. L'Académie de médecine avait aussi souligné la difficulté d'évaluer la "dangerosité criminologique".
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