Une trentaine d'employés de MSF ont quitté le Darfour

Une trentaine d'humanitaires internationaux travaillant pour Médecins Sans Frontières (MSF) ont quitté le Darfour après l'enlèvement mercredi soir de trois de leurs collègues par des inconnus, a déclaré vendredi une responsable de l'ONG.

Seuls quatre membres internationaux de MSF sont restés dans cette province de l'ouest du Soudan en proie à la guerre civile pour travailler à la libération des prisonniers, a ajouté une porte-parole à Nairobi de MSF, Susan Sandars.

"Quelque 30 employés internationaux (non-Soudanais) ont quitté le Darfour et sont actuellement à Khartoum", a-t-elle dit. Certains employés locaux ont aussi été rapatriés dans la capitale soudanaise.

Les membres des sections française et néerlandaise de MSF ont été expulsés la semaine dernière par les autorités soudanaises en réponse au mandat d'arrêt délivré par la Cour pénale internationale (CPI) contre le président soudanais Omar el-Béchir pour crimes de guerre et contre l'humanité au Darfour.

Les branches restantes - belge, suisse et espagnole - ont annoncé jeudi leur retrait du Darfour après l'enlèvement la veille dans la région des trois Occidentaux travaillant pour MSF-Belgique: un Français, un Italien et une Canadienne. Ces trois sections comptent 35 employés internationaux, a dit la porte-parole.

Rançon
Les ravisseurs, qui n'ont pas été identifiés, ont demandé une rançon, avait a indiqué jeudi soir le gouverneur du Darfour-Nord, Osmane Mohammed Yousif Kibir, sans donner de chiffre. Un responsable soudanais a qualifié vendredi de "bandits" les responsables de cet enlèvement.

Les sections belge, suisse et espagnole "ont suspendu leurs activités pour des raisons de sécurité, mais cela ne veut pas dire que leurs projets sont (définitivement) arrêtés", a précisé Mme Sandars. "Il n'y a pas encore de décision prise à ce sujet", a-t-elle dit. (belga)