"Kid Noize est un jouet à taille réelle"
VideoDerrière le masque se cache un visage. Et désormais un album. Kid Noize signe son premier LP, intitulé "Dream Culture". Un voyage à identités multiples, sorti tout droit du monde imaginaire de l'homme à la tête de singe. Car Kid Noize aime brouiller les pistes, n'hésitant pas à mélanger les sons, entre ceux destinés à la bande FM et un électro plus brutal. De la même façon, il apprécie soigner une image à nul autre pareil en Belgique francophone. Une façon de préserver son instinct intact et d'amener cet alter-ego fictif dans la réalité. Si certains pourront lui reprocher d'avoir compilé des morceaux déjà entendus en radio ou en concert, Kid Noize, lui, y voit un moyen de les découvrir ou les redécouvrir. Car, pour reprendre ses propos, un album est un produit dérivé. Interview certifiée sans contrefaçon.
Cet album a mis du temps à sortir. Pourquoi avoir tant attendu?
Cela fait quelques années qu'on voulait le sortir. Et puis il s'est passé plein de choses, toutes bénéfiques pour son amélioration. Entre-temps, nous avons aussi créé et développé notre label (Black Gizah) et pris le temps de promouvoir quelques artistes de notre écurie. Ces éléments ont relayé Kid Noize au second plan dans notre agenda; nous ne pouvions pas passer à côtés de certaines opportunités. Mais c'est vrai que le moment était venu de se concentrer sur Kid Noize et d'enfin finir cet album.
Vous en retirez quoi?
La satisfaction d'arriver au bout d'un projet. J'étais impatient d'avoir des échos, un retour du public. Je suis content que le public qui entend ces morceaux depuis deux ou trois ans puisse enfin profiter de leur compilation sur un support. Le résultat me satisfait et les ventes démarrent bien. C'est vraiment super.
Dream Culture est un mélange de genres, on passe d'un son un peu plus lourd, comme sur Dawn Avenue, à une électro-pop (Brooklyn) entendue sur les bandes fm. On avoue peiner à le classer.
Séparer l'album en deux parties était volontaire. Une partie regroupe un son FM qui fait partie intégrante du développement du projet et une autre aux sonorités plus sombres telles qu'on les retrouve en concert. Ces deux facettes sont un peu extrêmes, mais c'est là-dedans que j'y vois ma liberté d'expression: il y a des jours où on est content, d'autre moins. Je ne pourrais réaliser un album uniquement composé de plages qui passent en radio ou un album de morceaux plus trash.
Kid Noize, un artiste à deux facettes?
(Réflexion). Non, je crois qu'il en a plus que deux (sourire). Il enferme des facettes différentes, comme tout homme a des humeurs différentes selon le jour, l'heure voire la minute. Dans tous les films, il y a des hauts et des bas, des moments pour rire ou pleurer. Tout dépend de nos humeurs et de l'histoire que l'on a envie de raconter.
Vous vous servez des prestations live pour raconter l'histoire de Kid Noize. Qu'est-ce qui se cache derrière l'homme à la tête de singe? C'est un appel à l'instinct, comme faire danser les gens lors d'un concert. C'est aussi un clin d'œil à notre parcours, d'où l'on vient et vers où l'on va. Se demander d'où l'on vient implique la question de savoir où l'on va. Dans cette optique, le personnage de Kid Noize me permet de raconter son histoire - elle se retrouve dans l'album - et de faire voyager ce côté instinctif, ce personnage imaginaire de mon enfance qui est un homme à tête de singe avec les cheveux de Michael Jackson, les chaussures de Michael Jordan. C'est un mélange des années 80, 90 et un zeste d'années 2000 de mon adolescence, avec des sonorités plus actuelles. Kid Noize est le fruit de mon envie d'amener un personnage fictif dans la réalité. Cela explique pourquoi, à ma grande surprise, ça cartonne chez tous les enfants aussi, car ils ont cette espèce de facilité d'absorption: ils ne se posent pas de questions du pourquoi. Ils prennent ce qui est présent.
Les années 80 se ressentent dans votre univers, notamment via votre passion des jouets. Kid Noize a d'ailleurs sa propre figurine. D'où vient cette passion?
Le jouet est un objet magique. On le donne aux enfants et il tend à forger leur liberté et leur imagination. Durant l'enfance, tout est permis. Quand tu joues, tu peux faire ce que tu veux: tu peux faire parler tes jouets, les transformer. Et puis, avec l'âge, cet aspect créatif tend à disparaître. Tu vas à l'école, tu rentres dans le rang, tu laisses tes rêves de côté. J'ai toujours été fasciné par ces objets d'enfance qui servent à passer le temps. Quand j'étais gosse, je passais des heures à rendre mes jouets vivants. Ils symbolisaient tout un rêve, tout un concept. Les objets sont vivants si tu les fais parler. J'ai retrouvé cette sensation dans les synthés des années plus tard.
C'est un peu votre jouet du coup Kid Noize?
Ouais, c'est complètement un jouet. Mais à grande échelle, à taille réelle.
Vous ne craignez pas de devenir un produit dérivé, d'être un concept au lieu d'être considéré comme un musicien alors qu'on reproche depuis quelques années à l'image de précéder l'oeuvre?
Moi, je fais passer l'image d'abord. Je suis graphiste, c'est mon vrai boulot. La musique, c'est une passion. J'ai toujours voulu faire passer l'image avant le son ou, en tout cas, les mettre sur un pied d'égalité. Les deux sont indissociables: je serais incapable de faire de la musique sans image derrière. Au plus le temps avance, au plus je développe mon image, mon personnage au service de ma musique. Mais ce n'est pas une question de produit dérivé, c'est une question d'histoire. Même si, à la réflexion, je serais très content d'avoir plein de produits dérivés. Moi ce que j'aime et ce que j'essaie de faire comprendre, c'est de voir les gens s'approprier l'image du singe et qu'ils en fassent leur propre version. Dans l'absolu, si on joue sur les mots, on peut dire qu'un CD est un produit dérivé. Je garde mon idée de départ, celle de créer un personnage. Kid Noize va au-delà de la musique.
Votre dernier clip tourné au Japon correspond à ce dont vous venez d'évoquer?
Je voulais vraiment me rendre là-bas. Ce pays me correspond. C'est une culture du jouet, faite de manga, de dessins animés. Il existe une poésie comme nulle part ailleurs dans le monde. J'avais besoin de ce développement, loin devant l'envie de m'attaquer aux States ou à la France. J'ai profité d'une date à Tokyo pour tourner le clip "Do you know". C'était une terrible expérience. Les gens trouvaient ça génial, d'autres faisaient semblant de rien. Par rapport au public sur place, on a été très bien reçus. C'était une belle surprise. Une tournée en Asie est d'ailleurs prévue, mais pas avant fin 2017. En attendant, nous avons des dates déjà fixées en Belgique, à l'Ancienne Belgique le 24 février et à Charleroi-Expo le 22 avril.
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