Affaire Jimmy Bennett, #MeToo: Asia Argento passe son année en revue

Ce dimanche, Asia Argento était invitée dans "Clique Dimanche" aux côtés de Nicolas Sirkis, le chanteur d'Indochine, pour qui elle a réalisé le clip de "La Vie est belle". Après avoir parlé de ses projets artistiques, l'actrice italienne est revenue sur son discours au festival de Cannes, en mai dernier, dans lequel elle avait accusé Harvey Weinstein de l'avoir violée. Si sa prise de parole a permis à de nombreuses femmes de s'exprimer, Asia Argento regrette cependant le tournant qu'a pris le mouvement #MeToo.

"C'est devenu quelque chose de très important pendant quelques mois, puis Hollywood a bouffé tout ça. Le mouvement est devenu une franchise, il est devenu une épingle qu'on met sur une robe au moment de défiler sur le tapis rouge, et je n'ai pas aimé ça. J'ai voulu tout casser". 

Interrogée sur l'affaire Jimmy Bennett, cet acteur qui l'avait accusée d'agression sexuelle alors qu'il avait 17 ans, Asia Argento a refusé de répondre. "Je n'ai pas envie de parler de ça, je suis venue parler de la musique. J'ai passé une année de merde, mon compagnon s'est suicidé", a-t-elle rétorqué. Lorsqu'un journaliste présent sur le plateau a tenté de faire un rappel des faits, la comédienne a une nouvelle fois répliqué: "Je n'ai pas envie de parler de ça avec vous, je ne vous connais pas (...) Vous êtes obligé de me demander, c'est mon droit de ne pas m'en parler (...) Je ne suis pas venue ici pour me faire mal".

Cette année, Asia Argento a également vécu une déception amicale. Son amie, "sa soeur" Rose McGowan "a vendu [ses] textos à un truc pourri de gossip pour l'argent". "Elle s'est excusée, a dit qu'elle s'était trompée, mais j'ai vécu un mois et demi avec ça. On m'a accusée de pédophilie". Pour 2019, l'actrice n'espère donc qu'une seule chose: qu'on la "laisse vivre". "J'ai besoin de vivre", conclut-elle.