“La fille de Madonna voulait acheter mon chien”: Jean-Pierre Foucault partage ses anecdotes les plus folles
InterviewIl est l’un des visages les plus célèbres du paysage médiatique français. Avec près de 55 années de carrière au compteur, tant à la radio qu'à la télévision, Jean-Pierre Foucault a de nombreux souvenirs à partager. Et c’est sur les ondes de Nostalgie Belgique qu’il a décidé d’en dévoiler quelques-uns. Tout l'été, l’animateur, en duo avec Ingrid Franssen, animera “Sacré Jean-Pierre”, une émission dans laquelle il revient sur ses souvenirs les plus fous, aussi bien personnels que professionnels. Une jolie madeleine de Proust qu'il a accepté de faire déguster en primeur à 7sur7.
Sarah WinkelDernière mise à jour:18-06-21, 14:54
Après une pause en radio, vous êtes de retour sur les ondes belges avec l'émission “Sacré Jean-Pierre” sur Nostalgie. Comment est née l’idée?
Jean-Pierre Foucault: C’est parti d’une idée de Frédéric Herbays [le directeur de Nostalgie, NDLR] et de la présentatrice Ingrid Franssen. Tout l’été, je vais dévoiler quelques-uns de mes secrets de radio, de télévision et de ma vie personnelle. La station souhaitait dévoiler les aspects méconnus d'un présentateur qui est, semble-t-il, apprécié des Belges. Pour moi, ce n’est pas une découverte. Quand j’étais à Radio Monte-Carlo, j’avais beaucoup de Belges qui venaient me rendre visite lorsqu’ils étaient sur la Côte d’Azur parce que pour eux, c’était la radio symbole des vacances. Ensuite, il y a eu la télévision, très regardée chez vous...
Comment avez-vous choisi les anecdotes que vous allez partager avec les auditeurs?
Tout vient de Nostalgie, ils ont été très bons élèves. La première fois qu’ils sont venus chez moi, ils sont repartis avec quelques-uns des livres que j’ai écrits sur ma vie personnelle et professionnelle et ils ont choisi autant d’anecdotes qu’il y avait de pastilles dans chacune des émissions. Ils m’ont aussi réservé quelques surprises, évidemment. De mon côté, je leur ai fait découvrir quelques-uns de mes objets fétiches qui se trouvent dans mon bureau, qui est un peu mon antre secret. Un mélange que je vais ensuite partager avec tous ceux qui écoutent Nostalgie Belgique.
Cela vous semblait logique de partager vos souvenirs avec les auditeurs belges en particulier?
J’en suis très heureux. J’ai un lien affectif très fort avec la Belgique et je dois beaucoup à un monsieur belge... C’est une anecdote que je raconte dans l’émission, mais je vous l’offre en avant-première. Ma mère a fui la Pologne pendant la guerre et elle est venue se réfugier dans un pays qui n’était pas du tout hostile: la Belgique. Pour entrer en Belgique, il fallait fournir des tas de papiers, un visa, et plein d’attestations, ce qu’elle a fait. Elle est allée en Belgique, elle y est restée quelque temps, puis elle l’a quittée. Elle a traversé la France pour aller en zone libre, à Marseille, où elle a rencontré mon père et son périple s’est arrêté là, puisqu’ils se sont mariés et ont eu trois enfants. Mais, il y a quelques années, un fonctionnaire des archives royales belges a lu mon livre, il a fait des recherches et il m’a écrit pour me dire qu’il avait retrouvé tous les documents que ma maman avait écrits lors de son exil de Pologne. Tout a été conservé. Sa demande de visa, sa photo quand elle avait 15 ou 16 ans... Absolument tout! C’était extraordinaire. Il en a fait un recueil et m’a offert le tout. Vous imaginez l’émotion de ma mère, tout d’abord, qui n’avait pas revu ces documents depuis plus de 60 ans, mais la mienne, de savoir qu’un pays qui a sauvé bon nombre de gens a su garder des traces et surtout en faire profiter ensuite aux survivants.
Dans l’émission, vous partagerez également des anecdotes concernant le milieu du showbiz. Après 55 ans de carrière en radio et à la télévision, vous devez en avoir une sacrée collection. Est-ce que vous pourriez en partager une avec nous?
J’en ai plein. Je vais vous en raconter une sur Madonna, par exemple! Lors de son passage dans “Sacrées femmes” en 1998, elle est arrivée avec un monsieur immense qui faisait deux mètres, aussi bien de haut que de large. Et cet homme m’a demandé où était le canapé sur lequel elle devait s’asseoir à côté de moi. Je lui explique alors qu’il faut descendre deux étages et se rendre au fond du studio. Je décide de l’accompagner, et entre la loge de Madonna et le canapé, il se met à compter les pas. One, two, three, four... Six hundred... Lorsqu'il est arrivé au canapé, il en était à 853 pas. Je lui demande alors pourquoi il fait ça, et il me répond cette phrase absolument magique: “Si jamais elle me le demande”. C’est quand même incroyable qu’un type vienne de Los Angeles et soit en train d’imaginer tout ce que pourrait lui demander la star pour ne surtout pas être pris en défaut. Évidemment, Madonna ne lui a jamais posé la question, mais au moins, il avait la réponse!
Il faut toujours se méfier des gens qui entourent les artistes, et s’adresser directement à eux.
Jean-Pierre Foucault
Quel effet ça fait de recevoir l’une des icônes de la pop?
Vous savez, l’entourage de l’artiste m’avait aussi dit: “Surtout, ne lui parlez pas de sa fille, elle déteste ça”. Avant l’émission, par correction, je me suis rendu dans sa loge avec un bouquet de fleurs pour lui souhaiter la bienvenue. Sa fille était justement là et voulait acheter mon chien, mon petit caniche. J’ai dû lui dire non, à la gamine. “Il est pas à vendre, c’est le mien!” Et puis j’ai demandé à Madonna si on pourrait parler de sa fille sur le plateau, et elle m’a répondu: “Avec grand plaisir!” Comme quoi, il faut toujours se méfier des gens qui entourent les artistes, et s’adresser directement à eux.
Vous avez débuté votre carrière en radio, sur RMC, avant de faire vos adieux à ce média il y a quelques années. Vous êtes heureux d’être de retour sur les ondes?
Je suis très content... parce que ce n’est pas moi qui mène le jeu. C’est très confortable de répondre aux questions. C’est un peu plus compliqué de les poser et de mener le jeu. J’ai fait beaucoup de radio, mais j’ai décidé d’arrêter d’en faire, tout comme j’ai décidé de lever le pied en télévision. Mais en faire de temps en temps, surtout pour un pays voisin que j’aime, ça m’a fait très plaisir!
À part cette pause estivale chez nous, vous avez d’autres projets pour la rentrée, à la télévision ou ailleurs?
Non, rien du tout. Je vais fêter les 60 ans de l’élection de Miss Tahiti la semaine prochaine pendant 10 jours. C’est un boulot de folie, vous ne vous rendez pas compte du travail que j’ai à faire (rires). Dix jours en Polynésie française pour souffler des bougies, c’est sympa non? Pour le reste, je veux me laisser vivre et voyager - ce que je n’ai jamais eu le temps de faire pendant ma carrière. Le seul problème, c’est que depuis que j’ai décidé de voyager, on ne peut plus le faire!
Retrouvez Jean-Pierre Foucault en duo avec Ingrid Franssen dans “Sacré Jean-Pierre” du 26 juin au 21 août prochain, tous les samedis entre 9h et 10h sur Nostalgie Belgique.