Plongée dans le “Bigard Magazine”: les photos de Jennifer Lawrence qui risquent de lui coûter très cher

Précision importante: paru ce 22 juillet, le “Bigard Magazine” n’est en réalité qu’un hors-série du bimestriel érotique “King” et non un magazine lancé par l’humoriste français. La couverture sème néanmoins le doute tant le logo de l’éditeur s’efface au profit de son rédacteur en chef exceptionnel, Jean-Marie Bigard, hilare avec son t-shirt désormais emblématique: “Allez tous vous faire enc...” 

Elle précise aussi les rubriques à découvrir à l’intérieur: “200 blagues”, certaines “interdites", d’autres “au-dessus et au-dessous de la ceinture” et de “belles invitées”, dont “Jennifer et ses amies”. 

Vincent Flibustier, fondateur du site NordPresse, a partagé sur Twitter une compilation des “meilleures pages”. Au-delà des blagues salaces et sexistes pour le moins discutables et des images de femmes dénudées sans identité et sans mention de droit d’auteur, ce sont précisément les photos de Jennifer Lawrence qui alimentent la polémique. En effet, en 2014, l’actrice américaine avait été victime d’un piratage de son smartphone et une série de clichés explicites avaient fuité sur la Toile. En 2017 et 2018, quatre hackers responsables avaient d’ailleurs été successivement condamnés à des peines de prison, rappelle Variety. 

Jean-Marie Bigard, peu soucieux de la jurisprudence, n’hésite pourtant pas à en rajouter une couche: “Rien qu’avec Jennifer Lawrence sur sa banquette, j’ai joui trois fois”, prend-il soin de préciser... alors que la sélection est maculée de fausses taches de sperme: classe. De nombreux twittos ont fait remonter l’information jusqu’à l’agence française de la principale concernée.

L’éditeur, Jean-Christophe Florentin, trouve pourtant les accusations “injustes et à charge”. Selon lui, il n’y a “pas de débat”: “Si elle (Jennifer Lawrence) veut porter plainte, elle peut porter plainte 36 millions de fois contre ceux qui ont déjà partagé la photo”, s’exclame-t-il, relayé par Konbini. Un argument qui semble un peu léger s'il devait être appelé à la barre. L’article 226-2-1 du Code pénal français, relatif à “l’atteinte à la vie privée”, indique en effet ceci: 

“Lorsque les délits prévus aux articles 226-1 et 226-2 portent sur des paroles ou des images présentant un caractère sexuel prises dans un lieu public ou privé, les peines sont portées à deux ans d’emprisonnement et à 60.000 € d’amende. 

Est puni des mêmes peines le fait, en l’absence d’accord de la personne pour la diffusion, de porter à la connaissance du public ou d’un tiers tout enregistrement ou tout document portant sur des paroles ou des images présentant un caractère sexuel, obtenu, avec le consentement exprès ou présumé de la personne ou par elle-même, à l’aide de l’un des actes prévus à l’article 226-1.”

Bref, une affaire à suivre...