Alcool, vitamines, chauffage: que faire et ne pas faire pour se protéger du froid?

Lorsque l'on pense à se réchauffer, plusieurs idées nous viennent en tête. L'une d’elle reste plus appréciée par les Belges: trouver un peu de réconfort en buvant quelques bières. Néanmoins, boire de l’alcool ne serait pas une si bonne idée. En effet, selon le docteur Munck, la chaleur qui nous envahit n’est qu'une impression. “Le sang de l’intérieur (chaud) va vers l’extérieur (froid) et va donner cette sensation de chaleur”, expliquait-il à nos confrères de la RTBF. “Ensuite à l’extérieur, il va se refroidir et retourner vers l’intérieur et finalement, abaisser un petit peu la température. Plus on prend de l’alcool et plus la température de notre corps baissera jusqu’à avoir des frissons.”

Une pratique qui pourrait même s’avérer dangereuse en cas de grand froid. “Si on boit beaucoup d’alcool, on va perdre la notion du froid et si on est dehors, on tombe dans la neige et on y reste et cela peut être très dangereux”, avertissait-il.

L’hiver ne rime qu’avec tartiflette, raclette et fondue. Certes délicieux, ces plats ne seraient néanmoins pas d'une grande utilité face aux températures glaciales. “Le froid peut engendrer une dépense énergétique supplémentaire”, expliquait Florence Foucault, diététicienne nutritionniste, à BFMTV. Néanmoins, aujourd'hui, “la perte est moindre, nous avons des vêtements qui nous permettent d’être bien protégés.”

En outre, il faut manger mieux, et non manger plus, car une digestion plus laborieuse empêche la bonne circulation du sang. Les efforts consentis par le corps se répercutent sur son combat contre les maladies courantes en hiver.

Il ne faut toutefois pas se priver. “Assurez-vous de manger suffisamment de nourriture pour maintenir votre poids”, conseille l’Institut américain de la Santé (NIH) aux personnes âgées. “Si vous ne mangez pas bien, vous pourriez avoir moins de graisse sous la peau. La graisse corporelle vous aide à rester au chaud.”

Nous passons 14 heures par jour en moyenne à notre domicile et l’air que nous y respirons n’est pas toujours de bonne qualité: tabagisme, moisissures, matériaux de construction, meubles, acariens, produits d’entretien, bougies parfumées, appareils de chauffage, moquettes, concourent à l’accumulation de polluants. Lesquels peuvent provoquer des allergies, des irritations, des maux de tête...

Il est donc important d'ouvrir grand les fenêtres au moins 10 minutes par jour, afin de diluer certains polluants qui ne sont présents qu’à l’intérieur des logements. Et ce d’autant plus que l’on bricole, cuisine, fait le ménage, fait sécher du linge, etc.

Par ailleurs, lorsque vous n’aérez pas votre logement, voulant absolument garder la chaleur à l’intérieur de votre domicile, vous vous exposez à des risques d'intoxication au monoxyde de carbone. “Le CO est un gaz très toxique, mortel, incolore, inodore qui se forme lors de la combustion incomplète de matières carbonées”, renseigne le SPF Santé publique sur son site. “Le monoxyde de carbone inhalé se fixe facilement et rapidement sur l’hémoglobine du sang à la place de l’oxygène, provoquant une intoxication.”

“Les symptômes sont les suivants: maux de tête, nausées, vomissements, vertiges, pertes de connaissance, le coma puis la mort”, ajoute-t-il. “La gravité des symptômes est fonction de la durée d’exposition et de la concentration de monoxyde de carbone inhalée. L’exposition à de faibles doses répétées, sur de longues périodes (tabagisme) provoque également des maladies cardiovasculaires et pulmonaires.”

Froid, virus, manque de soleil: en hiver, notre corps doit combattre de nombreux ennemis, souvent invisibles. Il est alors intéressant de l’aider dans ces péripéties en réalisant des cures de vitamines. Alors, vitamine A, B, C, D, E: lesquelles sont bonnes à prendre?

Veillez à garder dans votre organisme une bonne dose de vitamines C, que l’on retrouve dans les agrumes et légumes d'hiver, pour faire le plein d’énergie. En outre, “elle intervient dans la formation du collagène et joue un rôle important dans la défense contre le stress oxydant”, explique l’agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anse).

La vitamine D, quant à elle, est bien connue pour ses propriétés particulièrement intéressantes sur le système immunitaire. Selon une méta-analyse basée sur 25 études et 11.000 patients publiée en 2017 dans le British Medical Journal, la vitamine D peut en effet protéger des infections aiguës des voies respiratoires. Cette analyse a “mis en évidence un bénéfice d’une supplémentation quotidienne ou hebdomadaire en vitamine D par rapport à des doses plus larges, mensuelles, par exemple, et que l’effet était d’autant plus marqué que le patient présentait une déficience sévère, ce qui est souvent le cas à la sortie de l’hiver chez des patients non supplémentés”, expliquait le CHU de Liège.

On en retrouve dans “les poissons gras (foie de morue, hareng, maquereau), abats, beurre, jaune d’œuf, lait entier”, rappelle le ministère français de la Santé.

Chaque saison a son lot de délices, et l'hiver n’en manque pas. Carottes, choux, courges ou épinards, les légumes d'hiver sont un régal tant pour notre palais que pour notre santé. Et quoi de mieux que de les savourer sous forme de soupe. “Les soupes sont une merveilleuse façon de manger des légumes”, confirme Patrick Serog, médecin nutritionniste, à BFMTV.

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