Cette YouTubeuse française a décidé de recourir au suicide assisté en Belgique: “Je suis fatiguée”

En janvier 2022, Olympe avait marqué les esprits. Invitée sur le plateau de l’émission de France 2 “Ça commence aujourd’hui” (voir ci-dessous), la YouTubeuse avait parlé du mal qui la ronge depuis plusieurs années. En effet, la jeune femme de 23 ans souffre d’un Trouble Dissociatif de l’Identité (TDI) et vit avec dix “alters”, dix autres personnalités qui surgissent de temps à autre, en fonction des événements et des émotions ressenties par Olympe. Un prénom qui n’est d’ailleurs pas celui de la jeune femme, mais bien celui que toutes ses personnalités ont décidé de donner au système entier. “C’est un peu notre prénom à nous tous. Peu importe quel alter est devant, il va se reconnaître parce que c’est aussi son prénom”, a-t-elle expliqué.

La jeune femme a, par ailleurs, précisé que certains de ses alters étaient bienveillants et protecteurs, à l’instar de Lucie, mais que d’autres étaient plus problématiques, souvent créés à la suite d'un épisode traumatique, comme Luna ou Lucifa. Selon Olympe, Charlie, l’un d’eux, aurait même “essayé de nous tuer, parce qu’il n’en pouvait plus”.

Cela fait peu de temps qu’Olympe sait qu’elle souffre d’un Trouble Dissociatif de l’Identité. Sur un ton bien plus froid et avec une voix bien plus grave, Lucie a soudainement pris le pas sur les autres alters pour expliquer à Faustine Bollaert, la présentatrice de l’émission, que les médecins ont détecté chez elle une dépression, alors qu’elle avait à peine huit ans. À quatorze ans, ils ont décelé un trouble anxieux généralisé et un trouble alimentaire. “À l’âge de seize ans, on a été diagnostiqué du trouble borderline”, a-t-elle poursuivi. C’est aussi à cet âge-là que les médecins lui ont parlé pour la première fois du TDI. Ce n’est cependant qu’à 18 ans, qu’Olympe a officiellement été diagnostiquée. La confirmation est arrivée trois ans plus tard, après un long moment de déni.

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Il y a quelques jours, Olympe a publié une vidéo sur son compte Instagram dans laquelle elle annonce qu’elle va avoir recours à un suicide assisté en Belgique, durant le dernier trimestre de 2023. “C’est ma vie, c’est une décision difficile que j’ai eu à prendre. (...) Je suis très résiliente, mais comme tout humain, j’ai mes limites. Et mes limites ont été poussées à leur extrême depuis des années. Je suis très fatiguée”, explique la jeune femme en pleurs. “Je ne souhaite à personne de penser à ça. Je sais qu’il y a plein de solutions, mais vous ne connaissez pas la raison de cette décision. Vous n’avez pas vécu ma vie, vous ne pouvez pas comprendre ma décision. (...) La vie, je la ressens comme je la subis”, lance-t-elle à l’intention des internautes qui débattent sur le bien-fondé de sa volonté d’avoir recours au suicide assisté.

En fin de vidéo, Olympe informe ses followers que sa décision n’est pas arrêtée. “J’ai encore envie de vivre plein de choses”, commente-t-elle. Même si elle en doute fortement, la jeune femme espère rencontrer des personnes qui lui redonneront goût à la vie dans les mois à venir. Elle explique, en effet, n’avoir que peu de personnes sur lesquelles compter. Elle n’aurait plus de famille et sa “famille de cœur”, comme elle l’appelle, l’aurait lâchée lorsqu’elle a annoncé son intention de mettre fin à ses jours.

Ce mardi, la principale intéressée a tenu à faire taire certaines rumeurs selon lesquelles son choix était motivé par son Trouble Dissociatif de l’Identité. “Ma décision n’a rien à voir avec mon TDI, et je l’ai déjà dit dans la vidéo", avance-t-elle dans une story partagée sur Instagram. “Les alters sont justement ceux qui m’ont aidée à rester. Ce sont mes traumas, mon CPTSD (trouble de stress post-traumatique complexe) et mon trouble borderline qui sont les majeures causes, en plus de mon passé et autres. Mais pas mon TDI, même si j’avoue que ça appuie dessus.”

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