Ceux pour qui le masque est une aubaine: “Ça m’arrange de le porter”
TémoignagesSe masquer pour se protéger du coronavirus... et du regard des autres. L’obligation de couvrir le bas de son visage est une aubaine, voire un soulagement, pour certains Belges. Pour cacher des problèmes cutanés ou par timidité, l’accessoire devenu emblème de la lutte contre la Covid-19 leur confère un avantage inespéré. Témoignages.
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Difficile pour la plupart des Belges de trouver au masque buccal d’autres avantages que celui de nous protéger en cette crise sanitaire. Et pourtant, certains y voient une utilité inattendue. Pas à l’aise en public, Rajae (prénom d’emprunt) est ravie de pouvoir se cacher derrière ce bout de tissu. “Je sais que le port du masque en dérange plus d'un au quotidien, mais ce n’est pas du tout mon cas”, nous confie-t-elle. “Au-delà du fait qu’il nous protège, il nous réchauffe aussi durant l’hiver”, sourit-elle. “Mais surtout, il cache mes problèmes de peau.”
J’ai rapidement trouvé des avantages au port du masque
“Ça m’arrange!”
L’étudiante de 20 ans souffre d’acné. Des imperfections qui la complexent particulièrement. “J’en ai vraiment beaucoup au niveau des joues. Alors le fait de devoir couvrir le bas de mon visage m’aide à me sentir bien mieux dans ma peau qu’auparavant.” Et d’ajouter: “D’autres attrapent des boutons à cause du masque et ne le supportent pas. Mais pour moi, c’est tout le contraire. Ça m’arrange!”
Marc (prénom d’emprunt), 31 ans, souffre de dermatite séborrhéique, une maladie inflammatoire de la peau qui provoque des éruptions cutanées. Des plaques et taches rouges, parfois recouvertes de squames, qu’il camoufle lui aussi grâce à son masque. “Quand l’obligation a été annoncée, je n’étais pas super emballé. Mais finalement, j’ai rapidement trouvé des avantages au port du masque.”
Avant la crise, il m’est déjà arrivé d’annuler des rendez-vous
Les plaques apparaissent principalement sur les ailes du nez, dans la barbe et dans les sourcils. “Lors de poussées importantes, cela est vraiment peu esthétique. Le masque camoufle déjà toute la partie inférieure du visage et le nez, zone particulièrement touchée chez moi. En période hors-Covid, lorsque les symptômes étaient très marqués, il m’est déjà arrivé d’annuler des rendez-vous privés parce que j’estimais ne pas pouvoir me présenter comme ça. Désormais, je n’ai plus ce problème”, avoue-t-il.
Miser sur le regard
Le visage à moitié caché, les yeux restent visibles. Eux qui en disent beaucoup sont alors mis en valeur. “J’ai les yeux bleus et me suis rendu compte que les masques chirurgicaux les faisaient ressortir davantage”, rigole Marc. “Le masque est presque devenu un vêtement ou accessoire à part entière destiné à mettre en valeur.”
Souligner le regard pour avoir confiance en soi. Rajae aussi pratique l’astuce. “Je me maquillais déjà les yeux avant, mais il est vrai que j’insiste encore plus maintenant.”
Pas déçue, mais elle redoute
Malgré les avantages, aucun de nos deux interlocuteurs ne serait pour autant déçu lorsque l’obligation sera levée. Si le fait de devoir un jour baisser son masque n’angoisse pas Rajae, elle avoue tout de même redouter le moment. “J’ai passé toute ma vie sans masque donc ça ira. Mais, oui, cela me fera quelque chose. Surtout de devoir l’enlever durant mes cours. Je suis en première année et les autres étudiants ne m’ont vue jusqu'à présent que masquée. Je vais donc devoir me montrer pour la première fois aux autres avec mes imperfections”, se projette la jeune femme qui se décrit comme introvertie. “Honnêtement, je suis bien cachée, à l’abri des regards des autres.”
Je suis en première année et les autres étudiants ne m’ont vue jusqu'à présent que masquée
Marc compte encore profiter de cet atout, mais ne se sent pas déstabilisé à l’idée de faire une croix dessus prochainement. “J’habite dans un appartement à Bruxelles au deuxième étage et ne plus respirer l’air frais à pleins poumons me manque beaucoup”, explique-t-il. “Je suis aussi parfois agacé quand autour de moi, des gens le portent à moitié ou carrément sous le menton. Et puis, le port du masque en rue confère tout de même un climat plutôt anxiogène. Je serai content de pouvoir voir des gens sourire en terrasse et de pouvoir en profiter moi-même.”
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