Des protections hygiéniques gratuites bientôt dans les écoles bruxelloises: “Une très bonne nouvelle”
Alors que la région Ile-de-France a partagé sa décision d’installer des distributeurs de serviettes menstruelles gratuites dans tous ses lycées, c’est au tour de Bruxelles de mettre en place une initiative luttant contre la précarité menstruelle. Prochainement, toutes les écoles de la capitale seront équipées de distributeurs gratuits.
Les sommes dépensées pour se procurer des protections hygiéniques pèsent fortement sur le budget. Faute de moyen, certaines jeunes femmes utilisent du papier toilette comme solution d’urgence ou préfèrent même sécher les cours. Une situation problématique accentuée par le tabou qui entoure les règles.
Pour lutter contre cette précarité menstruelle, les députés écossais ont voté en novembre dernier en faveur d’un accès gratuit aux protections périodiques. Une première dans le monde. Plus récemment, la région Ile-de-France a pris la décision d’installer des distributeurs gratuits dans tous ses lycées.
Des initiatives qui semblent ébranler nos décideurs politiques. Sur son compte Instagram, la députée bruxelloise Leila Agic (PS) annonce, non sans fierté, que Rudi Vervoort (PS), Ministre-Président bruxellois, a demandé à son administration l’organisation de la mise à disposition de protections menstruelles gratuites à l’ensemble des élèves et étudiantes de l’enseignement obligatoire, supérieur & de promotion sociale de la Cocof (Commission communautaire française) à la suite de son interpellation.
Des distributeurs dans les toilettes
“C’était important pour moi d’interpeller au sujet de la précarité menstruelle, car les médicaments ainsi que les protections hygiéniques pèsent sur le budget des étudiantes. En rendant l’accès à ces protections périodiques gratuit et automatique, nous participons à la lutte contre le tabou autour des règles”, confie Leila Agic.
Concrètement, des distributeurs seront installés dans les toilettes des écoles bruxelloises. “Au-delà du fait que certaines étudiantes n’aient pas les moyens, il arrive également qu’elles aient leurs règles pour la première fois à l’école. Les jeunes femmes peuvent parfois ne pas oser demander”, détaille la députée bruxelloise, tout en rappelant “qu'il n’y a aucun lieu d’être mal à l’aise, mais malheureusement, c’est encore le cas. Placer ces distributeurs de protections hygiéniques dans l’espace public, c’est aussi briser le tabou.”
Déconstruire le tabou
“C’est une très bonne nouvelle”, se réjouit Veronica Martinez, directrice de l’association Bruzelle qui collecte des serviettes menstruelles et de les redistribuer gratuitement aux personnes vivant en situation de précarité. “Je suppose qu’elle arrive en regard de l’actualité, et plus particulièrement du travail de l’Écosse. Mais peu importe par où vient la prise de conscience, cela reste une bonne chose.”
Veronica dit ne pas être étonnée. “Je savais qu’on n’allait pas rester inerte. Toutefois, j’attends de voir comment cela va être mis en place, comment le projet va évoluer.”
La directrice de l’association bruxelloise aspire à voir naître en parallèle un outil qui permettra de déconstruire le tabou autour des menstruations. “L'un ne va pas sans l’autre. Il faut un travail en amont. J’espère également que Bruzelle ne sera pas oubliée. Nous sommes là depuis quatre ans en bénévolat, nous apprécierions être intégrés au projet.”
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