Les femmes, plus émotives que les hommes? C’est faux, selon cette étude américaine

La mort tragique de votre personnage préféré dans un film, une discussion avec votre partenaire sur un sujet banal - qui, soit dit en passant, est assis là, sans émotion -. Toutes ces choses peuvent nous faire monter les larmes aux yeux. Le dicton “une femme est plus émotive qu’un homme” semble être vrai, mais selon une nouvelle étude, ce n’est pas le cas.

Les femmes sont-elles plus émotives que les hommes? C’est la question que se sont posé certains chercheurs de l’université du Michigan. Pour le savoir, ils ont décidé de mener une étude spécifique: pendant 75 jours, ils ont suivi 142 hommes et femmes pour voir dans quelle mesure leurs hormones jouaient un rôle dans leurs émotions.

Afin de mettre en évidence les fluctuations hormonales, les chercheurs ont divisé les participantes en quatre groupes: un groupe avec un cycle naturel et trois groupes utilisant différentes formes de contraception orale. Et cela a donné des résultats intéressants.

L’étude a révélé que les émotions des femmes sont aussi stables que celles des hommes, que ce soit avec ou sans traitement hormonal. Selon ces résultats, le cliché selon lequel les femmes sont plus émotives que les hommes est donc faux. La différence entre les deux sexes réside dans la façon dont certaines situations sont perçues. Un homme qui est totalement impliqué ou ému dans les tribunes d’une station de football est souvent considéré comme “passionné”. Une femme, en revanche, se voit dire qu’elle est “irrationnelle” lorsque ses sentiments changent pendant une dispute. En conclusion, tout dépend un peu de ce que les hommes et les femmes considèrent exactement comme “émotionnel”.

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De cette étude est apparue une autre chose très intéressante pour les chercheurs. Les fluctuations étaient également les mêmes dans les quatre groupes de femmes. Les hauts et les bas émotionnels ne sont donc pas uniquement dus à la prise ou non d’hormones féminines.

Outre la perception de la société, pour de nombreuses femmes, ces résultats présentent un avantage supplémentaire. Les femmes ne sont toujours pas autorisées à participer à de nombreuses études, car les fluctuations de leurs hormones, chez celles qui utilisent des contraceptifs oraux, ne peuvent pas être contrôlées. Mais grâce à cette étude, nous savons que les variations hormonales sont les mêmes chez toutes les femmes, qu’elles utilisent des contraceptifs ou non. Ainsi, l’argument visant à les exclure de certaines études peut, lui aussi, être écarté.