Votre collègue se plaint tout le temps? Son humeur négative peut être contagieuse
Tout le monde se plaint au travail de temps en temps. Mais si vous avez un collègue qui se plaint plus souvent ou plus fort que les autres, celui-ci pourrait influencer votre humeur. Des études montrent que nous sommes tous sensibles à cette “contagion émotionnelle”.
RédactionSource:HLN
Le café n’est pas assez fort, la chaise de bureau est trop dure, les tâches sont trop fastidieuses, le patron est trop autoritaire, ... Tout le monde a le droit de se plaindre, c’est certain. Mais ce dont nous ne sommes pas toujours conscients, c’est que se plaindre peut être contagieux.
L’attitude et le comportement d’une autre personne peuvent influencer votre propre attitude et votre comportement, et par extension ceux de tout un groupe. C’est ce qu’on appelle la “contagion sociale”. Mais cette contagion fonctionne également au niveau des sentiments, tant positifs que négatifs, et on parle alors de “contagion émotionnelle”. Dans ce cas, en tant qu’êtres sociaux, nous captons les sentiments d’une autre personne. Et inconsciemment, nous imitons ces sentiments.
Effet domino
Sur le lieu de travail, nous sommes apparemment plus sensibles à ces contagions, expliquent les experts en management Hemant Kakkar et Jim Harter à la BBC. Par “contamination sociale”, les employés sont plus susceptibles de mentir ou de voler, par exemple, s’ils travaillent avec des collègues qui font de même. Et la “contagion émotionnelle” peut nous amener à penser plus négativement à notre travail si nos collègues font de même. À long terme, cela peut même créer un effet domino, affectant toute une équipe.
“Le risque de contagion émotionnelle est plus grand encore si vous n’avez pas vous-même une opinion favorable forte de votre travail”, explique le professeur adjoint américain Hemant Kakkar. “Ou quand le collègue négatif est quelqu’un que vous respectez ou appréciez.” Ainsi, un chef d’équipe ou un employé apprécié de tous qui se plaint peut faire le plus de dégâts.
Plus les collègues sont négatifs à votre égard, plus vous avez de chances d’être infecté à votre tour.
Votre degré de vulnérabilité à la “contamination émotionnelle” dépend également du type d’employé que vous êtes. Selon le chercheur américain Jim Harter, il en existe trois: l’employé “engagé”, qui aime son travail et fait de son mieux; l’employé “non engagé”, qui n’aime pas son travail, mais fait de son mieux; et l’employé “activement non engagé”, qui n’aime pas son travail et ne fait pas de son mieux. Ce dernier va surtout avoir une influence sur le salarié “non engagé” par son pessimisme.
Il n’est pas nécessaire d’être soi-même malheureux au travail pour l’être à cause d’un collègue négatif. Et aussi, plus les collègues sont négatifs à votre égard, plus vous avez de chances d’être “infecté” à votre tour.
Il est donc très important de s’entourer de personnes positives au travail. Si vous voulez être heureux dans votre travail, recherchez les employés “engagés”. Et fixez des limites aux collègues négatifs. Précisez que vous préférez un état d’esprit positif, ou réduisez vos contacts avec eux.