130.000 Belges souffrent du Covid long: certains facteurs rendent plus à risque

Aujourd'hui, la plupart des personnes touchées par le Covid-19 surmontent la maladie sans trop de difficultés. Seulement, certaines personnes continuent d’avoir un ou deux symptômes persistants. Ces derniers peuvent être continus, ou bien sporadiques.

Les symptômes le plus commun est l’essoufflement, surtout à l’effort. “Par exemple, vous pouvez remarquer que vous êtes essoufflé lorsque vous montez des escaliers, alors que vous ne l’étiez pas auparavant”, explique Sabeth De Waele. “Une fatigue notable est également un symptôme. Lorsque vous avez été malade, vous avez parfois besoin de récupérer pendant quinze jours, mais avec le Covid long, cela peut durer plus de trois mois.”

Il peut également s’agir de problèmes mentaux, tels que l’insomnie et les difficultés de concentration. “Vous pouvez avoir des difficultés à analyser et comprendre un e-mail par exemple.”, ajoute le médecin. “Il doit toujours s’agir de troubles nouveaux ou anormaux, dont vous ne souffriez pas avant votre infection au Covid. De plus, ces derniers ne doivent pas être expliqués par une autre maladie dont vous pourriez souffrir.”

À partir de trois mois, on peut parler d’un cas possible de Covid long. “Après six mois, une grande partie des patients présentent encore au moins un symptôme”, indique Mme De Waele. “Après un an, la plupart des gens en sont débarrassés. Mais vous avez toujours un petit groupe de patients qui présentent encore un ou plusieurs symptômes.”

Dans notre pays, on estime que 130.000 personnes souffrent du Covid long. “C’est un groupe important”, poursuit De Waele. “Il existe cependant un certain nombre de facteurs qui vous rendent plus à risque. Les personnes hospitalisées et atteintes de diabète, par exemple, sont plus exposées. Les personnes qui n’ont pas été vaccinées également. Être vacciné deux fois vous protège normalement bien contre le développement d’un Covid long.”

D’autres personnes sont aussi plus susceptibles de développer un Covid long: il s’agit des “personnes d’âge moyen, entre 40 et 60 ans”, précise De Waele. “En général, le même nombre d’hommes que de femmes, mais il y a un peu plus de Covid long chez les femmes qui n’ont pas été hospitalisées. Celles-ci sont généralement des femmes ayant un poids corporel légèrement plus élevé.”

De nombreuses recherches sont actuellement menées sur la cause du Covid long, mais ce mystère n’a pas encore été résolu. “Il existe différentes hypothèses. Il est possible que les particules virales restent présentes dans le corps pendant une période plus longue et que le corps continue à y réagir. On parle alors d’inflammation prolongée. Il peut aussi y avoir une perturbation des bactéries dans les intestins.”

Le traitement dépend de la cause et là aussi, nous tâtonnons encore dans l’obscurité. “À l’UZ Brussel, des recherches sont menées pour savoir si les patients atteints de Covid long peuvent être aidés à se remettre sur pied plus rapidement par une combinaison de physiothérapie et de nutrition”, explique De Waele. “L’erreur qui a été commise avec de nombreux patients, surtout au début, était que l’accent était mis sur la thérapie physique et l’exercice pour que les choses aillent mieux. Mais cela n’aide pas toujours. Il y a beaucoup de fatigue après les exercices et les gens avaient parfois l’impression de reculer plus que d’avancer. C’était frustrant. D’où la combinaison.”

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