Cinq choses à savoir sur le très attendu vaccin AstraZeneca
Peu coûteux, facile à stocker...: cinq choses à savoir sur le vaccin AstraZeneca/Oxford, autorisé par l'Inde dimanche, après le Royaume-Uni et l'Argentine mercredi. Il sera administré dès lundi sur le sol britannique.
Partager par e-mail
Pratique
Le vaccin AstraZeneca/Oxford a l'avantage d'être peu cher (environ 2,50 euros la dose).
Il est aussi facile à stocker: il peut être conservé à la température d'un réfrigérateur, soit entre deux et huit degrés Celsius, contrairement aux vaccins de Moderna et de Pfizer/BioNTech qui ne peuvent être stockés à long terme qu'à très basse température (-20° Celsius pour le premier, -70°C pour le second).
Cela facilite une vaccination à grande échelle.
Efficace
Selon le directeur général d'AstraZeneca, le vaccin est capable de combattre le nouveau variant du coronavirus, responsable d'une flambée de cas au Royaume-Uni.
Contre cette mutation, "nous pensons pour l'instant que le vaccin devrait rester efficace", a indiqué le weekend dernier Pascal Soriot au Sunday Times. "Mais on ne peut pas en être sûr donc nous allons faire des essais".
Il a assuré que de nouvelles versions étaient préparées au cas où, tout en espérant ne pas en avoir besoin: "Il faut être préparé".
Britannique
Ce vaccin a été élaboré par le groupe britannique AstraZeneca avec l'université d'Oxford. C'est le deuxième vaccin à avoir été approuvé par la MHRA, le régulateur britannique, après celui de Pfizer/BioNTech déployé au Royaume-Uni depuis le 8 décembre et administré à plus d'un million de personnes.
L'un des pays les plus endeuillés en Europe avec plus de 74.500 morts, le Royaume-Uni a commandé 100 millions de doses du vaccin AstraZeneca/Oxford dont plusieurs dizaines de millions seront disponibles d'ici à la fin mars. Les vaccinations vont commencer lundi, avec 530.000 doses disponibles.
Le feu vert de l'Inde va aussi permettre de donner le coup d'envoi d'une vaste campagne de vaccination dans ce pays où près de 150.000 personnes sont décédées des suites du Covid-19. L'Inde est le deuxième pays le plus touché par la pandémie, avec plus de 10,3 millions de personnes infectées.
AstraZeneca se dit capable de fabriquer quelque trois milliards de doses de son vaccin à travers le monde en 2021.
Chimpanzés
Le vaccin Oxford/AstraZeneca est un vaccin "à vecteur viral": il prend comme support un autre virus (un adénovirus de chimpanzé) qui a été transformé et adapté pour combattre le Covid-19.
C'est le premier vaccin dont les résultats d'efficacité ont été validés par une revue scientifique, The Lancet, le 8 décembre. Selon les données publiées par The Lancet, le vaccin d'AstraZeneca "est sûr".
Les effets secondaires du virus sont extrêmement rares à ce stade.
Sur les 23.754 volontaires qui ont participé à ces essais, seul un patient à qui ce vaccin a été administré a connu un "effet indésirable grave susceptible d'être lié" à cette injection, selon les données publiées dans The Lancet.
Il s'agissait d'un cas de myélite transverse (une atteinte neurologique rare) qui avait motivé l'interruption temporaire de l'essai début septembre.
Confusion
Dans les résultats intermédiaires d'essais cliniques, le laboratoire britannique avait annoncé en novembre que son vaccin était en moyenne efficace à 70% contre plus de 90% pour ceux de Pfizer/BioNTech et Moderna.
L'efficacité du vaccin AstraZeneca/Oxford est de 90% pour les volontaires qui ont d'abord reçu une demi-dose, puis une dose complète un mois plus tard, mais de seulement 62% pour un autre groupe qui a pourtant été davantage vacciné avec deux doses complètes à un mois d'écart.
L'injection d'une demi-dose était en fait due à une erreur et seul un groupe réduit avait suivi le deuxième protocole, ce qui avait suscité critiques et inquiétudes, poussant l'entreprise à annoncer le 26 novembre la tenue d'une "étude supplémentaire" pour vérifier ces résultats.
"Nous pensons que nous avons trouvé la formule gagnante et comment arriver à une efficacité qui, avec deux doses, est élevée comme celle des autres", a assuré le directeur général d'AstraZeneca, Pascal Soriot.
LIRE AUSSI
Gratis onbeperkt toegang tot Showbytes? Dat kan!
Log in of maak een account aan en mis niks meer van de sterren.Aussi dans l'actualité
-
Deux nouveaux cas du variant britannique en Belgique
Deux nouveaux cas de variant britannique du coronavirus ont été détectés dans notre pays, signale sur Twitter Piet Maes, de l’Institut Rega pour la recherche médicale à l'université de Louvain. -
L'UE “prête à aider” à accroître la production des vaccins
Alors que les campagnes de vaccination contre la Covid-19 accusent des retards, l'UE a reconnu dimanche une "insuffisance mondiale" des capacités de production de vaccins, tout en se disant "prête à aider" pour les augmenter, selon la commissaire à la Santé. -
Un enseignant sur deux craint d'être contaminé par le coronavirus
Plus d'un professeur sur deux (51%) dans l'enseignement obligatoire craint d'être infecté par le coronavirus, ressort-il lundi d'une étude de l'École de formation des enseignants de l'UMons rapportée par La Libre et La Dernière Heure. -
Comprendre l'univers des biotechs, à l'origine des premiers vaccins anti-Covid
L'américaine Moderna ou l'allemande BioNtech (associée à Pfizer)... Les "biotechs", lancées dans la course contre le Covid-19, font parler d'elles en sortant les premiers vaccins autorisés en Europe et aux Etats-Unis. Mais de quoi s'agit-il exactement? Le point sur le fonctionnement de ces jeunes pousses de la santé. -
Un bébé guéri du coronavirus après 70 jours en soins intensifs
Un bébé espagnol d'à peine trois mois est sorti guéri de l'hôpital après avoir combattu le Covid-19 en soins intensifs pendant la quasi totalité de sa courte vie, a annoncé l'hôpital où il était soigné.
-
Boris Johnson envisage de plus strictes restrictions: “Les prochaines semaines seront plus difficiles”
Le Premier ministre Boris Johnson a averti dimanche que des restrictions plus sévères pourraient être décidées en Angleterre pour combattre la rapide progression du nouveau coronavirus, attribuée en partie à un nouveau variant du virus. -
Au Royaume-Uni, on ne vaccine pas comme en Belgique: quelle sera la stratégie la plus efficace?
Le Royaume-Uni est sous pression. Un nouveau confinement vient d’être annoncé. Il pourrait durer jusqu’au mois de mars. Les responsables de la santé veulent agir au plus vite et vacciner un maximum de monde possible en un minimum de temps. -
La campagne de vaccination du personnel du CHR de Liège débute lundi
La campagne de vaccination du personnel soignant du CHR de la Citadelle, à Liège, débutera le lundi 18 janvier. 200 injections devraient être réalisées quotidiennement.