La radiographie des poumons d’un patient infecté par la Covid-19: “Ils sont dans un pire état que ceux d'un fumeur”
Une chirurgienne traumatologue du Texas, Brittany Bankhead-Kendall, a tenu à illustrer par plusieurs radiographies les dégâts causés par le coronavirus aux poumons. Elle a partagé les images de poumons de trois personnes différentes: un fumeur, un patient contaminé par la Covid-19 et une personne en bonne santé. “Les poumons d’une personne infectée par le coronavirus sont dans un pire état que ceux d’un fumeur”, constate-t-elle sur Twitter.
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Bankhead-Kendall est professeur adjoint de chirurgie à la Texas Tech University, à Lubbock, et a soigné des milliers de patients depuis le début de la pandémie en mars. Sur le scanner des poumons du patient en bonne santé, on aperçoit des points noirs, ce qui indique que cette personne peut inspirer des quantités normales d’oxygène. La radio des poumons du fumeur est floue tandis que celle du patient infecté par le virus montre des taches blanches.
Ces taches blanches sont ce qu’on appelle les opacités pulmonaires localisées en verre dépoli, où les alvéoles gonflent et se remplissent de liquide inflammatoire. Cela donne un aspect de halo aux limites floues sur le scanner. “Certains patients se sentaient bien au moment où la radio a été prise, mais cela ne signifie pas qu’ils ne peuvent pas avoir de problèmes plus tard”, précise-t-elle à la chaîne d’information CBS DFW.
Selon elle, les patients qui avaient des symptômes de la Covid-19 présentent une radiographie pulmonaire grave à chaque fois, et ceux qui étaient asymptomatiques présentent une radiographie pulmonaire grave dans 70 à 80 % des cas.
Quels effets à long terme?
Les lésions des poumons s’appellent la fibrose. Les personnes affectées par une fibrose mettront plus de temps à se rétablir et continueront à avoir des symptômes parce que l’apport d’oxygène est plus faible. Moins d’oxygène dans les poumons signifie moins d’apport d’oxygène au reste du corps. Cela peut entraîner un essoufflement et une fatigue plus rapide après l’effort.
Certains patients ont gardé des lésions ou une affection pulmonaire. On ignore l’importance de ce groupe. On en saura plus après la pandémie, lorsqu’il y aura à nouveau de la place pour des examens pulmonaires non urgents. Selon la spécialiste, on ne se concentre pas encore assez sur les effets à long terme du coronavirus.
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