Le papa d’un petit garçon mort après avoir mangé une pizza Buitoni témoigne: “J’ai fait un enfant pour en prendre soin, pas pour qu’il meure à 8 ans”
Le père d’un garçon de 8 ans décédé en février en France après avoir mangé une pizza surgelée de la marque Buitoni a témoigné jeudi sur RMC, interpellant le ministre français de la Santé sur son inaction.
Parmi les deux enfants décédés recensés en France, le petit Nathan est mort à l’hôpital dans la nuit du 17 au 18 février, deux semaines après avoir mangé une pizza de la gamme “Fraîch’Up” (Buitoni, groupe Nestlé).
La sœur présente au dernier souffle
“Je n’oublierai jamais le jour du 17 février, où l’hôpital m’a appelé en urgence. J’ai trouvé mon fils Nathan au milieu du couloir, dans son lit, avec une personne debout en train de le masser. Il en était à son deuxième arrêt cardiaque de la soirée. C’est la dernière image que j’ai de mon fils”, a raconté Yohan, père de la jeune victime, sur RMC. Sa fille était aussi présente, au dernier souffle de son frère.
Culpabilité
Évoquant sa forte culpabilité, le papa dit avoir eu “le sentiment d’assassiner” son fils. “Moi, j’ai fait des enfants pour en prendre soin. Je n’ai pas fait un enfant pour qu’il meure à 8 ans”, lance Yohan.
Trahison et inaction
Le père de famille pointe la “trahison” des marques et l’inaction des autorités: “Aujourd’hui, on est dans le pays où, quand des enfants meurent parce que des industriels ne respectent pas les règles, on ne fait rien”. Le ministre français de la Santé Olivier “Véran ne fait rien. On attend tous qu’il prenne la parole et qu’il arrête de se défiler, que des sanctions soient prises à l’encontre des industriels qui ne respectent pas les règles”, espère Yohan, cité par RMC.
L’affaire entre les mains de la justice
“Ce papa a raison et je m’associe pleinement à sa douleur (...) C’est un drame humain absolument terrible, rare fort heureusement, mais qui ne devrait jamais arriver”, a réagi jeudi le ministre Véran, “dévasté”. “La justice a été immédiatement saisie et devra maintenant mener son enquête”, a-t-il prolongé, estimant que “tout a été fait” en matière sanitaire.
Une trentaine de plaintes
Un bilan des autorités sanitaires fait état de deux enfants morts et 56 hospitalisés. Au moins 35 plaintes ont été déposées, pour “homicides involontaires”, “blessures involontaires” et “tromperie sur une marchandise”.
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