Le point sur le nombre de patients Covid-19 dans les hôpitaux carolos
InterviewsLe danger constitué par le coronavirus est toujours bel et bien présent. Mais heureusement, le plus fort de la crise semble être derrière nous. Le moment est idéal pour faire le point sur le nombre de patients atteints du Covid-19 dans les hôpitaux de Charleroi.
Aux dernières nouvelles, 30 malades séjournent toujours dans les unités Covid-19 des hôpitaux de Charleroi. C’est ce qui ressort des chiffres que l’Intercommunale de Santé Publique du Pays de Charleroi (ISPPC), le Grand Hôpital de Charleroi (GHdC) et la Clinique Notre-Dame de Grâce (CNdG) nous ont communiqués.
ISPPC - CHU de Charleroi
Au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Charleroi, il n’y a plus aucun patient atteint du coronavirus en date du 10 juin. Le dernier a quitté les lieux mardi. “Pour trouver la dernière personne à s’être présentée dans un de nos hôpitaux avec des symptômes, il faut remonter au 23 mai. Évidemment, le système de frottis automatiques nous a permis de détecter d’autres personnes contaminées. Mais dans leurs cas, nous n’avons retrouvé que de légères traces du virus. Nous venons de recevoir le dernier et seul cas suspect ce mercredi. Nous attendons les résultats” nous raconte le responsable du service presse et communication de l’ISPPC, Frédéric Dubois.
Au total, 223 personnes ont été testées positives au CHU carolo: “Au maximum, nous avons accueilli 97 patients en même temps dans nos unités Covid-19. Cela représente 70% de la capacité d’accueil de ces unités. Aux soins intensifs, ils étaient au nombre de 17 simultanément alors que 32 places étaient disponibles à l’Hôpital Civil Marie Curie. Et il restait des lits ailleurs. Notamment, à l’Hôpital André Vésale à Montigny-le-Tilleul. Là-bas, tout le deuxième étage était dédié au Covid-19.”
Pour le reste, notre interlocuteur se montre plutôt optimiste pour la suite: “Manifestement, la deuxième vague n’arrive pas. Après les vacances et la fête des mères notamment, nous avons pu constater de très légères vaguelettes. Mais si les gens appliquent les gestes barrières, il n’y aura pas de deuxième vague. Sauf peut-être l’hiver prochain car nous ne connaissons pas encore bien le virus. Quoi qu’il en soit, le plan d’urgence est maintenu. Et si cette recrudescence du coronavirus devait se vérifier, nous serions davantage préparés qu’au mois de mars dernier. Nous avons établi un protocole et nous saurions comment réagir.”
Grand Hôpital de Charleroi
Au Grand Hôpital de Charleroi, 19 patients atteints du coronavirus étaient toujours hospitalisés en date du 10 juin à minuit. Un seul lit était occupé aux soins intensifs par une personne infectée. Huit patients étaient également suspectés d’avoir contractés le virus et étaient mis à l’écart.
Ces chiffres peuvent sembler dérisoires si on les compare avec ceux du mois d’avril dernier. “Le nombre maximum de patients confirmés Covid-19 aux soins intensifs était de 22. Il a été observé le 15 avril. Celui des patients confirmés Covid-19 en dehors des soins intensifs était de 129. Ce pic a été constaté le 11 avril” nous détaille la responsable du service Communication, Marie Ludwigs.
Malgré cela, cette dernière nous assure que le GHdC aurait pu faire face à davantage de cas: “En ce qui concerne notre capacité, nous n’avons jamais atteint le seuil critique. Les soins intensifs disposent de 30 lits. Nous avions même prévu une extension des unités Covid-19 aux salles de réveil. Mais nous ne les avons jamais utilisées.”
Aujourd’hui, les différents espaces réservés au coronavirus sont petit à petit démantelés. Cela signifie-t-il que le Grand Hôpital de Charleroi ne s’attend plus à une deuxième vague? “Non, nous restons vigilants. Actuellement, les données sont positives. Mais si la tendance devait s’inverser, nous remettrions tout en place et nous serions prêts.”
Clinique Notre-Dame de Grâce à Gosselies
À la Clinique Notre-Dame de Grâce de Gosselies, il ne reste plus que deux patients contaminés par le coronavirus. Il n’y en a même plus un seul aux soins intensifs. “On s’en réjouit naturellement” s’exclame la Directrice Générale, Sylvie Brichard.
Au plus fort de la crise, la situation était plus tendue: “Le maximum de patients Covid-19 dont nous avons dû nous occuper simultanément était de 55. Aux soins intensifs, cela est monté jusqu’à 19.” Les infrastructures ne sont néanmoins jamais arrivées à saturation: “L’hôpital était à moitié vide.”
Désormais, c’est vers le futur que Sylvie Brichard regarde: “Nous sommes toujours à l’affût. De toute manière, nous avons l’obligation d’avoir un certain nombre de lits immédiatement disponibles aux soins intensifs ou en dehors. Et nous devons être capables de doubler ce nombre endéans les 48 heures. Les équipements, les aménagements, les médicaments... Tout est mobilisable dans l’instant. C’est une obligation. Mais pour l’instant, les signaux sont plutôt encourageants. Pourvu que ça dure!”
C’est évidemment ce que tout le monde souhaite.
Retrouvez, ici, toute l’actualité de Charleroi et de sa région.
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