Les hôpitaux namurois questionnent “la priorité” accordée aux non-vaccinés contre le Covid-19
Les Directions Médicales du Centre Hospitalier Régional Sambre & Meuse, du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Université Catholique de Louvain (UCL) Namur et de la Clinique Saint-Luc Bouge ont co-signé et transmis aux autorités compétentes un courrier. Elles questionnent la gestion de la quatrième vague du coronavirus.
Faut-il encore accorder la priorité des soins urgents aux non-vaccinés contre le Covid-19? Le Réseau Hospitalier Namurois (RHN) met les pieds dans le plat.
Il a envoyé un courrier aux autorités sanitaires dans lequel il demande à ce que la question soit tranchée: “Dans le contexte actuel de cette quatrième vague où de très nombreux patients Covid nécessitant des soins intensifs sont des patients ayant fait le choix d’être non-vaccinés, la priorisation absolue qui semble être donnée aux patients Covid au détriment d’autres patients graves, doit faire l’objet d’un réel débat éthique avec toutes les parties concernées”.
Circulaires critiquées
Pour lui, les circulaires émises par le Comité Hospital & Transport Surge Capacity (HTSC) manquent de clarté: “Aucune des circulaires précédentes n’a précisé ce qu’étaient les 'soins urgents et nécessaires’”
Les dernières d’entre elles l’enjoignant notamment à réserver 60 pourcents de lits en soins intensifs aux patients Covid-19 et à reporter de deux semaines les soins non urgents est jugée “irréaliste”: “Nous déplorons d’apprendre aussi tardivement que les modélisations mathématiques prévoient un débordement des capacités hospitalières endéans les deux semaines. Pour pouvoir anticiper et gérer au mieux nos activités, nous avons à plusieurs reprises demandé à l’Inspection d’Hygiène Fédéral de pouvoir disposer des résultats de ces modélisations ainsi que de l’occupation réelle des hôpitaux de l’ensemble du pays. Ces demandes sont restées vaines”.
Réaffectation du personnel
Le RHN questionne directement les destinataires de leur lettre: “Quelles sont les modalités concrètes de mise en oeuvre de ce plan de répartition? Qui en assure le suivi? Nous vous demandons explicitement si les auteurs de cette circulaire déchargent officiellement les Directions générales, les Directions Médicales et les Directions de Département Infirmier de la responsabilité éthique et juridique qu’entraîne cette injonction. Par exemple, via la mise sur pied d’unités staffées par un personnel moins qualifié. En l’absence de réponse écrite de votre part, nous considérons que ce sera le cas”.
À ce titre, il remémore: “Nous vous rappelons la démonstration scientifique qui a été réalisée sur l’accroissement de morbidité et mortalité dans semblables unités”.
Et dans le même ordre d’idées, il ajoute: “Nous émettons de vives réserves sur la possibilité de réaffecter comme demandé le personnel du bloc opératoire et de la salle de réveil dans l’encadrement de la pleine capacité des soins intensifs de la phase 1B”.
Santé des soignant(e)s
Avec des conséquences sur le personnel: “L’ordre formel d’y affecter le personnel du bloc opératoire nous expose au mieux à majorer l’absentéisme pour cause de maladie (burnout), au pire à accélérer le nombre croissant de démissions. Quelles sont les pistes envisagées dès à présent pour ensuite relancer l’activité hospitalière et maintenir la qualité des soins?”
Un personnel soumis à rude épreuve encore une fois: “Il nous paraît nécessaire d’envisager sans délai une valorisation substantielle de l’investissement des équipes infirmières dans la prise en charge les patients Covid. En l’occurrence, il s’agirait à la fois d’une reconnaissance de leur travail lourd et spécifique mais également d’un incitant dans une période particulièrement difficile en matière de ressources humaines”.
Les hôpitaux du Réseau Hospitalier Namurois ont atteint un taux d’occupation de leurs lits de soins intensifs réservés aux patients Covid-19 proche des 50 pourcents de leurs capacités opérationnelles.
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