Les retards de Pfizer jugés “incompréhensibles et inacceptables”: “Nous avons été très surpris”
mise à jourL'annonce vendredi par Pfizer d'une réduction de ses livraisons de vaccins à la Belgique a suscité samedi pas mal de réactions, en ce compris au sein de la task-force vaccination mise sur pied par le gouvernement.
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Pour Xavier De Cuyper, le patron de l'agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS), cette annonce "sans explication claire" moins de 48 heures avant la livraison attendue est "incompréhensible" et "inacceptable", a-t-il commenté samedi lors d'une vidéoconférence de presse.
Le géant pharmaceutique a annoncé qu'il ne pourrait fournir que 60.000 des 100.000 vaccins attendus par la Belgique la semaine prochaine.
“Ça n’a pas été notre meilleure soirée...”
"Cela va nous obliger à repenser le schéma de vaccination pour la semaine qui vient", a-t-il jugé. Un exercice particulièrement difficile car "nous n'avons toujours pas reçu le chiffre exact" de doses qui seront fournies.
"Nous avons été très surpris", a renchéri Dirk Ramaekers, le chef de la task-force. “Ça n'a pas été notre meilleure soirée...".
Selon les experts de la task-force, cette réduction attendue de vaccins ne devrait pas avoir de conséquence sur les vaccinations planifiées la semaine prochaine pour les personnes âgées, qui restent la première priorité vu leur plus grande vulnérabilité. Mais elle pourrait en avoir sur le début du programme de vaccination des personnels hospitaliers et de première ligne qui devait normalement commencer la semaine prochaine.
Selon M. Ramaekers, une première livraison du deuxième vaccin approuvé, celui de Moderna, est arrivée en Belgique. Il ne s’agit toutefois que de 8.000 doses seulement. D’autres livraisons limitées à quelques dizaines de milliers de vaccins au total sont attendues dans les semaines à venir.
Sur base des prévisions actuelles, la task-force espère que la Belgique disposera de suffisamment de vaccins pour entamer la phase 2 avant l’été, et qu’on pourra achever le programme d’ici fin août ou début septembre.“On n’est pas du tout à l’aube d’un scénario catastrophe”, assure à La Libre Sabine Stordeur, project manager au sein de la task-force.
Retarder l’administration de la seconde dose?
L’une des pistes avancées pour compenser les retards de Pfizer est de retarder l’injection de la seconde dose et de l’administrer, non pas après 21 jours, mais après 28 ou 40 jours. “Si la Belgique ne sait pas anticiper les doses de vaccin qu’elle va recevoir, nous devrions penser à des schémas alternatifs: 2e dose retardée (jusque 3 mois) ou pas? 2e dose avec un autre vaccin?”, s’interroge l’épidémiologiste Yves Coppieters sur Twitter, appelant à un débat sur le sujet.
Contacté par nos confrères, le professeur de l’ULB se veut lui aussi rassurant et précise qu'il est possible d’attendre jusqu’à 41 jours avant l’administration de la seconde dose. Selon lui, “le retard de Pfizer n’aura pas de conséquences en Belgique. Si ce n’est un retard de qu’une semaine, ça n’aura pas de répercussions.” Pfizer a en effet promis que le retard de 40.000 doses serait comblé d’ici la mi-février.
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