Plus de 1.000 vies pourraient être sauvées chaque année grâce à une meilleure qualité hospitalière

L’étude, qui s’est concentrée sur plus de 18 millions de séjours de patients de tous les hôpitaux belges entre 2008 et 2018, a analysé les “données minimales sur les soins”, parmi lesquelles on retrouve le nombre d’admissions ainsi que la mortalité. Chaque hôpital a fait l’objet d’une analyse.

Après avoir comparé la mortalité attendue dans les hôpitaux et la mortalité réelle, les chercheurs ont conclu que 1.045 décès pourraient être évités chaque année, à condition qu’un quart des hôpitaux les moins bien notés s’améliorent pour atteindre la moyenne qualitative hospitalière. Dans les services d’urologie, le potentiel est de 412 décès, tandis que dans les services de cardiologie, celle-ci se situe à 633 décès. D’autres services seront analysés dans les semaines à venir.

“Ces chiffres sont élevés”, admet le chercheur Kris Vanhaecht. “Cela signifie que les hôpitaux doivent s’engager dans une politique de qualité durable. Nous y travaillons déjà, par exemple dans le cadre du “Flanders Quality Model” (modèle de qualité flamand, NDLR). Grâce à cette initiative, pas moins de 23 hôpitaux flamands unissent leurs forces pour améliorer leur politique de qualité.”

L’étude pointe également de grandes variations en termes de qualité entre les différents hôpitaux. Il convient de noter ici que les hôpitaux qui ont obtenu de mauvais résultats au cours des premières années de la période étudiée ont également obtenu de mauvais résultats au cours de ces dernières années. L’inverse est également vrai. Ainsi, les meilleurs hôpitaux continuent sur leur lancée.

Les chercheurs n’ont pas trouvé d’explication univoque à cette variation. “Toutefois, des facteurs organisationnels systémiques, à l’échelle de l’hôpital, semblent favoriser les variations entre les hôpitaux”, estiment les chercheurs.