Un Belge malade sur deux travaille malgré tout

L’étude, commandée à la KU Leuven par l’agence d’intérim Tempo-Team, met en évidence un phénomène étonnant: un Belge malade sur deux a néanmoins travaillé l’année passée. Plus interpellant encore: un tiers d’entre eux se sont rendus sur leur lieu de travail.

Dans le détail, il apparaît que les femmes sont plus nombreuses à travailler dans ces conditions: 54 %, contre 47 % pour les hommes. Les moins de 34 ans résistent également davantage, hommes et femmes confondus: 58 % des sondés passent outre leur état contre 43 % seulement chez les plus de 34 ans. Seuls 15 % des personnes interrogées ont admis avoir travaillé à domicile.

Dans la moitié des cas, environ, il s’agissait de symptômes de rhume. Un Belge “malade” sur quatre a rempli son devoir avec des douleurs dorsales. Un sur cinq avec des douleurs abdominales. 18 %, enfin, avec de la fièvre. 16 % des sondés ont évoqué des troubles psychologiques.

La plupart de ces travailleurs qui ont refusé de s’absenter évoquent une forme de solidarité envers leur collègue: une manière de ne pas leur alourdir la tâche. Or, travailler en étant malade augmente le risque de contagion et diminue l’efficacité du travailleur.

15 % évoquent une pression de la hiérarchie à l’origine de leur présence et 14 % une “pression sociale”, généralement la désapprobation silencieuse de leurs collègues, surtout s'ils s’absentent souvent pour cette raison.

2.500 travailleurs et 250 employeurs, sélectionnés au sein d’échantillons représentatifs, ont été interrogés pour les besoins de cette étude.