Des scientifiques ont trouvé le “déclencheur” de thromboses rares avec le vaccin AstraZeneca

L’équipe de chercheurs anglais et américains a ainsi montré dans les moindres détails comment une protéine dans le sang, CXCL4, appelée également facteur plaquettaire 4, est attirée par un composant clé du vaccin à vecteur adénovirus. Ils pensent que cela déclenche une réaction en chaîne, impliquant le système immunitaire, qui peut aboutir à la formation de caillots sanguins qui peuvent s’avérer mortels. Leur étude a été publiée dans la revue Science Advances.

Bien qu’extrêmement rare, la formation de caillots de sang après l’administration du vaccin AstraZeneca a suscité pas mal d’inquiétudes et cela a influencé la manière dont le vaccin a été utilisé dans le monde. En Belgique, il avait été décidé d’abaisser la limite d’âge pour l’administration du vaccin suédo-britannique de 56 à 41 ans.

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Au Royaume-Uni, des fonds avaient été alloués en urgence aux chercheurs de l’université de Cardiff pour tenter de comprendre pourquoi le vaccin pouvait provoquer des cas de thrombose et si cela pouvait être évité. Les scientifiques d’AstraZeneca ont également rejoint le projet après la publication des premiers résultats de l’équipe universitaire.

Une porte-parole d’AstraZeneca a souligné que les caillots étaient plus susceptibles de se produire en raison d’une infection par le Covid que du vaccin lui-même, et que l’explication complète de leur apparition n’avait pas encore été établie. “Bien que la recherche ne soit pas définitive, elle offre des perspectives intéressantes et AstraZeneca explore les moyens de tirer parti de ces résultats dans le cadre de ses efforts pour éliminer cet effet secondaire extrêmement rare”, a-t-elle ajouté.

Le professeur Alan Parker, de la faculté de médecine de l’université de Cardiff, a déclaré : “Le VITT (le syndrome thrombotique en question, dénommé thrombocytopénie immuno-thrombotique induite par le vaccin, NDLR) ne se produit que dans des cas extrêmement rares, car une chaîne d’événements complexes doit se produire pour déclencher cet effet secondaire ultra-rare.”

“Nos données confirment que le facteur plaquettaire 4 peut se lier aux adénovirus, ce qui constitue une étape importante dans l’élucidation du mécanisme sous-jacent au VITT. L’établissement d’un mécanisme pourrait aider à prévenir et à traiter ce trouble”, a ajouté le professeur Alan Parker.

“Nous espérons que nos résultats pourront être utilisés pour mieux comprendre les effets secondaires rares de ces nouveaux vaccins - et potentiellement pour concevoir de nouveaux vaccins améliorés afin de renverser le cours de cette pandémie mondiale”, a-t-il conclu.