Une étude scientifique affirme que des formes de vie pourraient se cacher dans les nuages de Vénus

Une nouvelle étude, publiée dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences, suggère que la planète, située à 47 millions de kilomètres de la Terre, pourrait être potentiellement habitable en raison de la présence d’ammoniac.

La détection d’ammoniac, un composé d’azote et d’hydrogène, dans l’atmosphère de Vénus laisse les scientifiques perplexes depuis un certain temps. Elle a été détectée pour la première fois il y a environ quarante ans, rapporte le site 9news.com.au.

Toujours selon le journal, Vénus est la plus proche voisine de notre planète, or son environnement hostile rend l’existence de la vie humaine impossible. Mais selon la nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT), de l’Université de Cardiff et de l’Université de Cambridge au Royaume-Uni, si de l’ammoniac est présent sur Vénus, il déclencherait des réactions chimiques qui pourraient y favoriser la vie.

Le co-auteur de l’étude, William Bains, de l’université de Cardiff, a déclaré qu’ils savent que la vie peut se développer dans des environnements acides sur notre planète, mais rien d’aussi “acide que les nuages de Vénus”. Il a ajouté que si quelque chose produit de l’ammoniac dans les nuages de Vénus, alors cela neutralisera “certaines des gouttelettes, les rendant potentiellement plus habitables.”

Selon les scientifiques, l’explication plausible de la présence d’ammoniac sur Vénus n’a rien à voir avec une source non biologique comme les éruptions volcaniques ou les éclairs. Ils pensent qu’elle est d’origine biologique.

Le professeur Sara Seager, co-auteur de l’étude et membre du département des sciences de la Terre, de l’atmosphère et des planètes du MIT, a déclaré que l’ammoniac “ne devrait pas être sur Vénus”. Elle a expliqué que l’ammoniac est lié à l’hydrogène et qu’il y a moins d’hydrogène dans les environs. Elle a ajouté : “Tout gaz qui n’a pas sa place dans le contexte de son environnement est automatiquement suspecté d’être fabriqué par la vie.”, reprend le Latin Times. 

Au cours des prochaines années, les scientifiques pourraient avoir l’occasion de vérifier les signes de vie et la présence d’ammoniac grâce aux missions Venus Life Finder, qui sont des propositions de missions financées par des fonds privés, et dont Seager est l’un des principaux investigateurs. Dans le cadre de ces missions, il est prévu d’envoyer des engins spatiaux sur Vénus. Selon Sci Tech Daily, Seager a déclaré que Vénus présente “des anomalies atmosphériques inexpliquées qui sont incroyables” et qu’elle laisse place à la “possibilité de la vie”.