Continuez-vous à prendre la pilule?
Début 2013, une polémique autour des pilules de 3e et 4e génération éclatait. Depuis, l'image de la pilule en a pris un coup même si elle reste la première méthode de contraception, et une femme sur cinq déclare avoir changé de mode de contraception au profit d'autres pas toujours aussi efficaces.
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Publiés mardi, les résultats de l'étude "Fécond", qui a été menée en 2013 par l'Inserm et l'Ined auprès de plus de 4.400 femmes et 1.500 hommes, témoignent d'une "reconfiguration du paysage contraceptif". La polémique sur le risque des pilules de 3e et 4e génération avait été lancée en janvier 2013 après la plainte d'une victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) imputé à une pilule de 3e génération.
Cette "crise" a contribué à renforcer le recul du recours à la pilule, observé depuis le début des années 2000 et à ternir son image, surtout auprès des femmes qui étaient déjà réticentes à l'utiliser. Si "aucune désaffection vis-à-vis de la contraception n'a été observée", puisque seules 3% des femmes concernées n'utilisent aucune contraception, soit la même proportion qu'en 2010, "près d'une femme sur cinq" affirme ainsi avoir changé de méthode pour éviter une grossesse, souligne l'étude.
Utilisée par 41% des Françaises, la pilule reste la première méthode de contraception, mais le débat a provoqué une désaffection à son égard. En effet, les transferts vers des pilules de 2e génération ont été très faibles (22% d'utilisatrices en 2010 et 23% en 2013). A la place, les femmes ont privilégié le stérilet (+1,9 point), le préservatif (+3,2 points), ou les méthodes dites "naturelles", comme le ciblage des rapports en dehors des dates de fécondabilité ou le retrait (+3,4 point).
A 35 ans, Nadia qui a eu son deuxième enfant il y a quelques mois, affirme que le débat l'a "fait réfléchir". "Après mon accouchement, j'ai repris la pilule, un peu par facilité", témoigne-t-elle. "Mais, j'hésite à me faire bientôt poser un stérilet".
Les femmes davantage impliquées
Pour Nathalie Bajos, directrice de recherche à l'Inserm et coresponsable de l'enquête, "certaines évolutions sont clairement positives: la hausse du recours à des méthodes de contraception tout aussi efficaces que la pilule comme le stérilet, traduit le fait que les femmes sont plus impliquées dans leur choix de contraception".
D'un autre côté, certains choix sont "contraints par les conditions économiques", ajoute-t-elle. En effet, l'enquête montre que les femmes se trouvant dans une situation financière difficile se sont davantage détournées de la pilule au profit des méthodes naturelles, moins efficaces. "On assiste aujourd'hui à de nouvelles inégalités d'accès à la contraception, qui n'existaient pas avant 2010", souligne Nathalie Bajos. "La crise économique et la polémique autour des pilules se sont conjuguées".
Les effets de la crise économique sur les pratiques contraceptives, qui étaient déjà notables entre 2000 et 2010 pour les 20-24 ans, semblent désormais concerner l'ensemble de la population. Or si les pilules de 2e génération sont toutes remboursées, de même que le stérilet et l'implant, "le simple fait d'avoir à avancer le prix d'une consultation médicale peut représenter un frein d'accès à une démarche contraceptive pour les femmes en situation les plus précaires", relève Nathalie Bajos.
Et ce, en particulier chez les jeunes femmes qui ne tiennent pas à faire apparaître une consultation médicale sur l'assurance sociale de leurs parents. "C'est aussi pour cela qu'on milite pour le remboursement du préservatif", une des principales méthodes de contraception utilisée au début de la vie sexuelle et une des plus efficaces, explique Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale du planning familial.
Début 2014, la TVA sur les préservatifs a baissé à 5% (au lieu de 10%), rappelle la ministre de la Santé, Marisol Touraine, dans un communiqué. D'autres mesures ont été prises "pour faciliter l?accès à la contraception", ajoute le ministère. En effet, depuis un an la contraception est gratuite pour les mineures, et elles n'ont plus désormais à avancer les frais pour les consultations liées à la contraception.
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