L’amour à l’heure de la Covid-19: “Se rapprocher d’une personne, c’est aussi mettre en danger sa bulle sociale”
InterviewLa pandémie de coronavirus a freiné net les célibataires dans leur quête de l’amour. Entre le port du masque et la distanciation physique, pas facile de trouver l’âme sœur malgré les applications de rencontres. Faut-il capituler et attendre le retour de cupidon lorsque les temps seront meilleurs? Pas forcément. Trouver un partenaire de vie à l’heure de la Covid-19, c’est possible. Marie de Duve de l’agence de rencontres a2 by Valérie Dax nous aide à mieux nous y prendre.
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Victoria (prénom d’emprunt), 31 ans, a mis fin à l’une de ses plus longues relations à l’aube de la crise sanitaire inédite que nous vivons. Un mauvais timing selon elle, qui dit avoir atteint un âge charnière. L’envie de rencontrer LE bon, de fonder une famille et de se consacrer à une petite vie tranquille se fait fortement ressentir. Mais comment faire malgré les restrictions?
“Au début, ce qui a été difficile, c’est que tout était fermé. La seule option était de faire une balade, tout en restant à distance”, explique la jeune célibataire, qui tente trouver l’élu de son cœur grâce à des applications. “C’est chouette, mais plus intense. Dans un bar ou un restaurant, les sujets de conversation sont plus faciles à trouver. On peut parler du plat, de ce qui se passe autour, il y a toujours un serveur qui te parle... Quand tu marches, c’est différent. Tu es obligé de trouver des sujets à aborder. Et puis, il y a le fait de se retrouver quasiment seule avec un inconnu. Même si nous sommes à l’extérieur, les autres ne sont pas proches et on se sent moins en sécurité si jamais il y a un problème. Du coup, je prends le temps de discuter avec la personne avant d’accepter une promenade. Tout ça rend le processus beaucoup plus lent.”
Je prends plus de temps pour apprendre à connaître la personne, le processus est ralenti
Le boom post-covid
Une impatience qui s’accentue au fil des confinements. Alors pour accélérer la machine, certains se tournent vers une bonne vieille méthode: une agence “matrimoniale”. “Le métier de ‘marieuse’ est un des plus vieux métiers du monde”, rappelle Marie de l’agence de rencontres belge a2 by Valérie Dax.
Les agences de ce genre connaissent un véritable boom depuis le début de la crise sanitaire. “Les chiffres ont doublé suite au premier confinement. Mais depuis janvier, l’augmentation est encore plus importante. Les célibataires ne savaient plus où aller pour trouver d’autres célibataires sérieux puisqu’ils sont privés de sorties, mais aussi de mariages - l’une des occasions de rencontres les plus importantes - et même de travail”, assure notre spécialiste de l’amour.
La Covid-19 a également eu un impact sur le profil des personnes qui frappent à sa porte pour trouver l’âme sœur. “On a de plus en plus de jeunes de 30 à 40 ans, souvent des chefs et cheffes d’entreprise, des cadres... Des personnes qui ont bien travaillé, qui ont une belle situation et qui ont envie de se concentrer sur leur vie privée. Et celles-ci ne trouvent pas de personnes sérieuses sur les applications de rencontres.”
Le masque, un frein?
Au-delà des restrictions de sortie, il y a aussi le masque buccal qui est venu changer la donne. Arme de séduction ou frein? “Le masque est très embêtant. Beaucoup de choses passent par les yeux, mais quand on l’enlève... À cause de lui, on ne voit pas tout le visage. Le sourire est très important aussi!”, insiste Marie.
Mais avant de faire tomber le masque, reste encore à faire des rencontres. Alors comment s’y prendre? “En venant me voir”, plaisante Marie. “Via l’agence, vous avez accès à un concentré de personnes sérieuses, triées selon un filtre rigoureux. Nous avons la carte d’identité de chaque inscrit. C’est plus rassurant que les rencontres faites sur les sites en ligne et autres applications. Mais si j’ai un conseil à donner à ceux qui les utilisent tout de même: soyez prudents!” Et de poursuivre: “Ne vous confiez pas trop, vous pourriez le regretter en rencontrant la personne. Fixez un rendez-vous rapidement.”
Des questions ouvertes
Marie conseille alors de se retrouver dans un parc dans un premier temps et de programmer une nouvelle balade si le feeling est bien passé. Comme le confiait Victoria, il n’est pas évident de trouver des sujets de conversation lorsque la vie sociale est à l’arrêt. “L’idée est de parler des choses qui vont bien, de ses projets. Mais aussi de poser des questions ouvertes. L’autre se sentira touché et écouté et vous serez intéressant(e) à ses yeux. Attention toutefois de ne pas monopoliser la parole.”
Notre jeune célibataire nous a fait part d’une autre de ses craintes, celle de rester naturelle tout en respectant les mesures sanitaires. “Je ne sais pas à quel moment on peut se dire ‘je fais assez confiance à la personne pour aller chez elle’ alors que nous sommes en pleine pandémie. Quand il n’y a pas un virus qui circule, la décision est plus facile à prendre. Là, être proche d’une personne, c’est aussi mettre en danger sa bulle sociale.”
Être proche d’une personne, c’est aussi mettre en danger sa bulle sociale
Pour Marie, inutile de se précipiter. Autant profiter de cette excuse des restrictions pour apprendre à connaître l’autre personne sans se mettre de pression. “Si la confiance est là après plusieurs rendez-vous, on peut alors envisager d’inviter la personne chez soi et donc pourquoi pas de l’intégrer à sa bulle.”
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