La maîtresse de Mitterrand se confie pour la première fois

Signée par un ancien journaliste de la BBC, la biographie "François Mitterrand, portrait d'un ambigu" sortira ce jeudi en libraire. Dans ce livre, dont la presse publie dès aujourd'hui des extraits, on découvre notamment le témoignage d'Anne Pingeot, la mère de Mazarine, qui accepte pour la première fois de parler du seul homme qu'elle a aimé, 19 ans après son décès.

Quand ils se rencontrent, indique le site de Voici, elle a 20 ans, lui 47. Mais surtout, il est marié et père de famille. En devenant la maîtresse du leader socialiste, alors candidat à la présidentielle, Anne Pingeot sait que François Mitterrand ne quittera jamais son épouse, Danielle. "François n'aban­don­nait jamais un choix. Danielle, c'est un choix qu'il avait fait et qu'il n'aban­don­ne­rait jamais..."

"Admi­rer la personne qu'on aime, c'est un immense bonheur... Admi­rer tellement, ne jamais s'en­nuyer, avoir tous les centres d'in­té­rêt... C'était... le renou­vel­le­ment perma­nent", explique Anne Pingeot. Un immense bonheur qui s'accompagne forcément de grandes déceptions. Comme au moment où elle imagine pouvoir vivre avec le Président, dans une maison en bois située près de Hossegor. "Ses lettres étaient passionnées, je les croyais. J'avais fait des dessins pour la bergerie, pour l'aménagement... Je pensais que ce serait notre maison, comme il me l'écrivait. L'idiote que je suis!"

Au bout de dix ans, Anne a envie d'avoir un enfant, mais François se montre "réticent". Il finira par craquer quand elle lui pose un ultimatum. Mazarine Pingeot naît en décembre 1974. "C'est le seul vrai cadeau qu'il m'a fait", déclare Anne, plaisantant à moitié. Le chef d'Etat dira finalement de Mazarine qu'elle était "le soleil de sa vie". Aujourd'hui âgée de 72 ans, Anne Pingeot assure de son côté qu'elle n'a connu personne d'autre que Mitterrand, ni après, ni avant.