En tant que jeune comédien, Mathieu craint pour l’avenir: “On se dit qu’on ne pourra plus faire notre métier”
Depuis le début du confinement, et encore maintenant, de nombreuses voix s’élèvent dans le secteur culturel. Comédiens, chanteurs, musiciens, metteurs en scène, beaucoup regrettent que leur cas n’ait pas encore été abordé par le Conseil National de Sécurité. En plus de cela, Mathieu Laviolette, un jeune comédien originaire de Verviers, craint ce qu’il va se passer dans les mois qui vont suivre la crise sanitaire.
La passion du théâtre a piqué Mathieu Laviolette, un jeune comédien de 27 ans, dès sa plus tendre enfance grâce à des stages et à l’école, notamment. Jusque-là, cette pratique n’était rien de plus qu’une passion. Mais un jour, à la fin des secondaires, avec Jérôme Jacob-Paquay et Dimitri Lepage, deux amis d’enfance, il crée la compagnie “Les Chevals de Trois”. Un projet plus “concret” qui lui a permis de se produire à plusieurs reprises à Liège et Namur, notamment. “Grâce à cette petite aventure, je me suis dit pour la première fois : “Ce serait cool de faire ça de ma vie”. Sans trop y croire, parce que j’avais d’autres projets, comme faire des études afin de trouver un travail sécurisant, faire le tour du monde. Bref, le cliché du jeune mec normal”, se remémore le Verviétois.
Une expérience salvatrice
Deux autres épisodes, plus tard dans sa vie de comédien, ont confirmé cette première impression. Alors en pause artistique, ses amis ayant poursuivi leurs études au Cours Florent à Bruxelles, mais pas lui, il fait une rencontre dans un bar qui lui permettra de monter sur la scène du Théâtre en Île, aujourd’hui Comédie en Île, avec le metteur en scène Sylvain Plouette. “Ça a été le déclic pour énormément de chose, aussi bien sur le plan professionnel, personnel et affectif. Au-delà du fait que le spectacle a été une réussite collective, à titre personnel, je n’ai pas peur de dire que les rencontres faites pendant ce projet, et qui font toujours partie de ma vie actuellement, ont été salvatrices pour moi. Un peu comme une thérapie”, explique Mathieu.
Son mentor, comme il l’appelle, et metteur en scène, l’a alors recontacté en 2017 pour lui proposer un rôle dans une production professionnelle à la Comédie en Île. Depuis lors, le jeune comédien explique avoir tout mis en œuvre pour “perdurer dans le milieu”. Outre des rôles au théâtre, et dans de plus grosses productions pour l’Opéra Royal de Wallonie, Mathieu est également apparu dans divers projets audiovisuels, notamment dans un clip de Frédéric François.
Nouveau projet pour les Chevals
En parallèle de ces expériences, Mathieu reforme les “Chevals de Trois” avec Jérôme et Dimitri. Avant que le coronavirus ne vienne mettre son grain de sel, le trio planchait sur une nouvelle pièce. “L’histoire parle de trois amis aux caractères très différents, qui décident de partir en République Dominicaine parce que l’un des trois pense que la fin du monde approche. Sans le savoir, on a anticipé la crise sanitaire”, plaisante le Verviétois.
Depuis, forcément, le projet est en pause, même s’ils travaillent dessus à distance. Mais au-delà de ça, c’est tout l’agenda de Mathieu qui est chamboulé. Beaucoup de projets ont été reportés, sinon annulés. “Même si cela est bien évidemment légitime, ça ne va certainement pas aider notre parcours du combattant vis-à-vis de la stabilité dont nous avons besoin, nous, artistes. Déjà en temps normal, nous devons nous battre tous les jours pour que notre place, notre métier soit reconnu. Tous les jours, on entend que la culture n’est pas un domaine essentiel à la reprise économique et que ce n’est donc pas urgent de s’attarder sur le cas des milliers de travailleurs des arts. Niveau considération, on a vu mieux”, regrette le jeune comédien.
“Advienne que pourra”
Comme d’autres artistes, Mathieu pense que les différents gouvernements n’aident pas beaucoup le secteur culturel. Il comprend et loue la prise de paroles de certaines personnalités qui défendent leur métier, mais est abasourdi par le fait qu’il faille en arriver là pour que les choses bougent. “Et le secteur culturel n’est d’ailleurs pas le seul à souffrir de cet état de fait”, estime-t-il.
S’il a hâte de pouvoir à nouveau brûler les planches, lors, notamment, de la reprise des représentations d’une pièce à laquelle il participe, Mathieu avoue avoir un peu peur de ce qui va découler de cette crise sanitaire. Surtout pour les artistes qui, comme lui, débutent à peine dans le milieu. “Sans statut d’intermittent, notamment, ça risque de devenir extrêmement compliqué. On se dit qu’on ne pourra plus faire notre métier, faute de financement suffisant pour faire vivre les projets ou pour simplement octroyer lesdits statuts. On est dans le flou total, on ne sait pas quand on pourra retravailler, ni sous quelles conditions. C’est très anxiogène ! Mais advienne que pourra...”, conclut le comédien.
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