Les 4 conclusions les plus marquantes à l’issue du mercato d’hiver
1) Le mercato d’hiver perd de son importance
Les bons joueurs disponibles en janvier sont rares et, de plus, ils coûtent plus cher qu’en été. Cela se traduit dans les faits car, ces dernières années, la Belgique a connu une tendance à la baisse en ce qui concerne l’arrivée de nouveaux joueurs en janvier. Au cours des saisons 2015-2016, 2016-2017 et 2017-2018, le nombre de transferts entrants est demeuré stable avec 78 puis deux fois 77 nouveaux joueurs dans la JPL. L’hiver dernier, on a constaté soudainement une baisse importante : seuls 49 nouveaux arrivants ont été enregistrés. Cette année, ce nombre a légèrement augmenté pour atteindre 65 nouveaux arrivants, mais c’est encore nettement moins qu’il y a quelques années. La tendance est générale. Car tant en Premier League, en Série A, en Liga et en Ligue 1, l’hiver 2020 a connu nettement moins de transferts qu’en 2019 et 2018.
2) Calme plat sur le marché des transferts internationaux
Comme il est difficile d’effectuer de bons transferts en janvier, de nombreux clubs (de haut niveau) freinent leur ardeur. Prenez l’Angleterre. Le vainqueur de la Ligue des Champions, Liverpool, est un leader autoritaire de la Premier League et s’est contenté d’engager Minamino de Salzbourg. Une clause de son contrat permettait au Japonais d’être libéré pour à peine 8,5 millions, une aubaine. Arsenal a loué les services de deux défenseurs. Le compteur de Manchester City et de Chelsea est même resté bloqué à zéro. L’entraîneur des Blues, Frank Lampard, n’était d’ailleurs pas très content. Il réclamait un nouvel attaquant, et les noms de Cavani et Dreies Mertens ont circulé dans à Stamford Bridge, mais le nouvel attaquant n’est pas arrivé.
Scénario identique en Espagne. Barcelone et le Real Madrid n’ont transféré qu’un seul jeune talent, dans une optique d’avenir : le Portugais Trincao et le Brésilien Reinier. L’Atlético a rapatrié Carrasco sous forme de prêt. Valence a loué Florenzi. D’autres clubs illustres comme la Juve en Italie et le Bayern en Allemagne sont restés très calmes. Les Bianconeri ont engagé Kulusevski en pensant le long terme. Tandis que les Bavarois ont loué Odriozola.
Les trois joueurs qui ont changé de club avec la valeur marchande la plus élevée sont Christian Eriksen, Bruno Fernandes et… Erling Haaland. Le Danois des Spurs était en fin de contrat et était en quête d’un nouveau défi, les fans de United sont heureux d’accueillir leur nouveau Portugais et Haaland fait déjà sensation en Bundesliga avec 7 buts en 139 minutes. Ce qui équivaut à un but toutes les 19,8 minutes. Dortmund a mis (à peine !) 20 millions sur la table, c’est l’affaire de l’année. Quoi qu’il en soit, les 55 millions payés par United pour Bruno Fernandes n’arrivent pas à la cheville du plus cher des transferts hivernaux. Lorsque Coutinho a quitté Liverpool pour le Barça en janvier 2018 pour… 145 millions. Au niveau européen, ce fut donc un mois de transfert tranquille.
3) Les équipes qui rêvent réalisent des transferts
Une exception vient contrecarrer les constatations ci-dessus. Les équipes en détresse qui se battent encore pour un objectif, comme les play-offs 1, éviter la relégation ou décrocher un ticket européen, sont friandes de transferts. En Belgique, la lanterne rouge, le Cercle de Bruges, a sensiblement fait augmenter la moyenne avec pas moins de 8 nouveaux arrivants en janvier. Le Cercle est le champion des transferts dans la Jupiler Pro League, mais avec 0 point sur 9, on est en droit de se demander si ce sera suffisant pour éloigner le spectre de la relégation…
On observe la même tendance à l’étranger. L’inter de Milan rêve du Scudetto et a renforcé son effectif avec Eriksen, Young et Victor Moses. Dans la tourmente, Napoli veut malgré tout croire à l’Europe et a enrôlé Demme, Rahmani et Lobotka. Nécessité fait loi.
L’inverse est vrai également. Les équipes qui se considéraient en sécurité ont agi avec circonspection en janvier. Waasland-Beveren est généralement très actif durant le mercato, mais le 6 sur 6 obtenu à la fin du mois de décembre leur a permis d’envisager l’avenir avec un peu plus de sérénité. Avec Piotrowski, ils n’ont débauché qu’un seul joueur (en prêt). Le néopromu FC Malines était classé dernier il y a deux ans et avait procédé à pas moins de neuf transferts sous l’effet de la panique. Aujourd’hui, le Malinwa est candidat aux play-offs 1 et Malines est la seule équipe de la Pro League à ne pas avoir recruté le moindre joueur.
4) Louer, louer et louer encore
Et s’il est question de transfert, ils se font généralement sur base d’un prêt. Sur les 65 transferts entrants belges effectués en janvier, 20 étaient en réalité des locations. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette situation.. Prenons Anderlecht, qui connaissait de réels problèmes de trésorerie. Ils ont dû vendre Saelemaekers à Milan pour pouvoir attirer de nouvelles recrues. Deux d’entre eux sont venus en location sans option d’achat : Pjaca et Joveljic. Ostende, en grandes difficultés financières, a néanmoins engagé 5 nouveaux joueurs en janvier, dont… Wout Faes. Le défenseur central a d’abord été vendu au Stade de Reims, et le club français l’a ensuite loué aux côtiers. Tout est une question d’argent. Ou de manque d’argent !
Selon vous, lesquels parmi ces transferts réussiront à percer ? Consultez leurs cotes ici et tentez votre chance.
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