Roaming gratuit chez T-Mobile, une première

La téléphonie mobile a beau vivre son âge d'or, les frais d'itinérance ("roaming") empêchent toujours les voyageurs d'oser activer leur connexion 3G en dehors de leurs frontières nationales. Faute d'accord, le coût exorbitant de la navigation internationale dépasse en effet l'entendement. Le PDG de T-Mobile, John Legere a décidé de frapper un grand coup et de franchir un cap décisif dans le secteur.

L'abonné américain ne constitue pas une exception à la règle et est logé à la même enseigne que le Belge. Pour éviter d'hypothéquer sa maison, il désactive la fonctionnalité "roaming" de son smartphone et se contente de réseaux wi-fi publics comme tout le monde. Le patron du quatrième opérateur américain souhaite en finir avec cette situation paradoxale: "Les téléphones sont désormais conçus pour fonctionner partout dans le monde, mais nous devons payer des frais délirants pour pouvoir les utiliser", expose en effet M. Legere, relayé par le quotidien Le Monde.

Et si l'on en parle, c'est évidemment dans l'espoir que cette initiative pionnière se généralise et s'impose finalement aux opérateurs nationaux Proximus, Mobistar, Base et cie.

T-Mobile, filiale américaine de l'allemand Deutsche Telekom, se plaît à bousculer les codes établis et n'en est pas à son coup d'essai en la matière. En échange de contrats d'exclusivité plus longs, l'opérateur offre l'opportunité à sa clientèle d'acquérir un smartphone haut de gamme à un prix dérisoire et l'autorise même à changer de modèle deux fois par an.

Seul inconvénient à cette stratégie anticonformiste: le coût. La société a en effet enregistré une perte nette de 16 millions de dollars en 2013 et "l'opération roaming" pourrait lui en coûter davantage. Mais tel est le prix à payer pour subtiliser des clients à ses rivaux AT&T et Verizon, maîtres du marché outre-Atlantique...