Acquitté, mais toujours suspect aux yeux de l’opinion publique: RTL dévoile sa série sur l’affaire Wesphael

Véronique Pirotton, 42 ans, avait été retrouvée morte dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 2013 dans la chambre d’hôtel qu’elle occupait avec son mari, Bernard Wesphael, à Ostende. Accusé de l’assassinat de son épouse, l’ex-député wallon a finalement été acquitté le 6 octobre 2016 par la cour d’assises du Hainaut. En octobre dernier, le tribunal a également accepté de lui verser  indemnisé à hauteur de 83.150 euros pour les dix mois de détention préventive inopérante qu’il a passés entre son arrestation le 1er novembre 2013 et sa libération conditionnelle le 26 août 2014.

S'il a toujours clamé son innocence, et a été reconnu non-coupable, Bernard Wesphael reste encore un suspect aux yeux de l’opinion publique. Il faut dire que le contexte et le traitement de l’affaire n’a pas aidé. Comme le résume RTL, l’affaire est un fait divers hors normes qui met en scène un homme politique au parcours atypique, présent lors de la mort mystérieuse de son épouse. “Cette histoire, c’est l’histoire d’un couple à la dérive, d’une femme otage de ses démons et déchirée entre deux hommes: son mari et son amant psychologue qui, en confident, va exploiter les blessures d’enfance de Véronique et en faire ainsi son jouet sexuel. Un trio amoureux destructeur voué au drame.

Proposée par Pascal Vrebos et Georges Huercano, les deux journalistes-réalisateurs de RTL, “Soupçons” est une série d'investigation de six épisodes de 40 minutes qui revient sur les dessous de l’affaire Wesphael. Diffusée sur RTL-TVi dès le 2 décembre prochain, elle sera ensuite proposée sur Netflix début 2021. Pour porter ce récit, des témoignages inédits, les images exclusives d’interrogatoires et de caméras de surveillance, mais également des évocations livrées par Bernard Wesphael en personne.

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Après avoir vu les deux premiers épisodes de la série en avant-première, on peut le dire: avec “Soupçons”, RTL frappe fort. La série-docu n’a rien à envier à celles que l’on peut déjà retrouver sur Netflix et qui ont captivé le grand public, comme “Grégory” ou encore “La Disparition de Maddie McCann”. Avec les mêmes codes, “Soupçons” enquête sur ce fait-divers mystérieux qui a fait la Une de tous les médias en Belgique. Quelques scènes évoquant la vie quotidienne du couple - dans lesquelles Bernard Wesphael ne joue pas son propre rôle - illustrent les propos des nombreux témoins qui défilent devant les caméras. Et le principal intéressé livre également son récit, sans pour autant monopoliser l’attention.

Car c’est là la force de “Soupçons”: la série n’offre pas une tribune à Bernard Wesphael, mais propose une véritable enquête sur la mort de Véronique Pirotton. Les téléspectateurs pourront ainsi découvrir les images des caméras de surveillance de l’hôtel dans lequel la victime a été retrouvée, ainsi que les interrogatoires de celui qui était le principal suspect. Les experts, mais également des témoins jamais vus auparavant - comme deux couples qui séjournaient dans les chambres voisines de celle dans laquelle s’est déroulé le drame - apportent chacun un nouveau point de vue sur cette affaire. Enfin, grâce aux récits des proches de Véronique Pirotton, on comprend un peu mieux qui elle était, et on s’éloigne du portrait qu'ont pu en tirer les médias à l’époque. 

Si elle plaira sans aucun doute aux aficionados de faits divers et de documentaires en la matière, “Soupçons” est la série à ne pas rater pour mieux comprendre cette affaire qui a défrayé la chronique.

Retrouvez “Soupçons, les dessous de l’affaire Wesphael” en prime time lors de trois soirées événements sur RTL-TVI. Les deux premiers épisodes de la série d'investigation seront diffusés ce mardi 2 décembre à 20h05.