Alain Finkielkraut écarté de LCI après ses propos sur l’affaire Duhamel

Une déclaration du philosophe - un habitué des polémiques - a particulièrement choqué, alors qu'il évoquait la question du consentement: “Quand on essaye de savoir s’il y a eu consentement ou une forme de réciprocité, on vous tombe immédiatement dessus”, a ainsi regretté Alain Finkielkraut, immédiatement coupé par David Pujadas. “Parce qu’on parle d’un enfant de 14 ans...”

“Et alors? D’abord, on parle d’une adolescent, c’est pas la même chose”, lui a alors rétorqué l’Académicien, dénonçant une “société victimaire” et des plateaux de télévision devenus des “tribunaux avec une surenchère dans la condamnation”. 

“Même pour spécifier le crime, il faut savoir s’il y a consentement ou non. À chaque vous cherchez la spécificité, on vous accuse à peu près de complicité de crime”, a-t-il enchaîné, après avoir néanmoins qualifié “d’inexcusables” et de “crimes abominables” les faits reprochés au politologue.

Les propos d’Alain Finkielkraut ont fait bondir de nombreux internautes, mais aussi diverses associations, à l’instar du collectif féministe “Nous Toutes”, qui avait, sur Twitter, également pointé la responsabilité de la chaîne d’info. 

“Seule la méconnaissance des mécanismes psychologiques de l’enfant explique une prise de position aussi schématique sur consentement de l’enfant”, avait de son côté réagi le Collectif pour l’enfance, renvoyant à un article d’Anne Revah-Levy, professeur de pédopsychiatre, sur l’évaluation, par l’adulte, du discernement de l’enfant.

Ce mardi en fin d’après-midi, Télérama a annoncé que LCI avait décidé d’écarter l’écrivain de son antenne. Alain Finkielkraut intervenait régulièrement sur le plateau de “24h Pujadas” depuis environ cinq mois.