“C’est vous qui le dites” divise à la RTBF: la CGSP nuance ses propos

Dans un communiqué interne, le syndicat reprochait la gestion hasardeuse des débats avec les auditeurs, sur des sujets souvent très sensibles (peine de mort, pédophilie), et les dérapages “populistes” fréquents en “l’absence d’interlocuteurs compétents”. Les critiques semblaient dès lors pointer du doigt les carences de Cyril Detaeye, dépourvu de toute formation journalistique. La CGSP invitait, en conclusion, “les citoyens à interpeller la direction afin que ces débats soient encadrés par des journalistes (...) et ne puissent plus constituer une forme de divertissement apparenté au ‘café du commerce’, sous peine de décrédibiliser totalement les médias qui luttent en faveur de l’état de droit et de la dignité humaine”.

Or, la CGSP a tenu ce vendredi à nuancer ses propos et se défend d’avoir voulu cibler l’animateur: “Le problème dénoncé n’est pas lié à la qualification professionnelle d’un animateur. La critique porte sur le fait que la RTBF, pourtant média public, n’impose pas un ou des journalistes dépendant clairement du secteur de l’information pour se charger d’une émission aussi délicate dans ses implications déontologiques, d’autant qu’au rythme de trois sujets journaliers à animer avec des auditeurs en direct, un dérapage s’y produit clairement plus vite qu’ailleurs. Notons également que Cyril Detaye est présent sur d’autres émissions de la RTBF qui ne font l’objet d’aucune critique et que le questionnement relayé par la CGSP sur l’émission ‘C’est vous qui le dites’ est bien antérieur à sa présence dans l’émission”, nous précise Bruno Konings, représentant CGSP à la RTBF.