Christine Ockrent dépose plainte pour "harcèlement moral"

Cette plainte vise sans le nommer Alain de Pouzilhac "qui n'a de cesse d'orchestrer" contre elle "une véritable politique d'ostracisme". La direction de l'Audiovisuel extérieur de la France, qui chapeaute France 24, RFI et une partie de TV5 Monde, a réfuté lundi ces accusations.
Mme Ockrent "n'a jamais été l'objet d'aucune enquête privée que nous aurions diligentée, ni victime d'aucun harcèlement", a affirmé la direction de l'AEF.
 
Dans un entretien au journal Le Monde ce week-end, Christine Ockrent déclare qu'il "existe une crise au sein de l'AEF qui n'est pas de mon fait, mais dont je suis la victime". Elle affirme ne plus avoir accès "à aucun dossier" depuis quatre mois et vivre dans "un climat de violence, d'humiliation et de souffrances intolérables". Elle précise toutefois qu'elle n'a pas l'intention de démissionner et dément les rumeurs selon lesquelles elle négocierait des indemnités de départ.
 
Un scandale d'espionnage interne a éclaté en décembre au sein de l'AEF, sur fond d'inimitiés entre dirigeants. Environ 2,5 millions de fichiers informatiques provenant de serveurs du groupe avaient été découverts dans l'ordinateur d'une collaboratrice proche de Christine Ockrent.
 
Ancienne journaliste vedette de la télévision et compagne de l'ex-ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, cette dernière avait nié toute implication. Toutefois, le personnel de France 24 avait voté à 85% une motion de défiance à son encontre. (belga)