Claire et Christophe vainqueurs de “Pékin Express”: “On était dans un état de stress permanent”

Claire: On était stressés, mais on s’est dit qu’on était au bout, et qu'il fallait encore une fois qu’on donne tout. On était déjà plein d'émotion avant même de commencer.
Christophe: On était aussi stressés parce qu'on était face à de redoutables candidates, Rose-Marie et Cinzia. 

Claire: Non, on ne s'y attendait pas du tout. Papa pensait qu'on avait perdu, et moi je trouvais qu'on avait quand même fait des erreurs sur toute la finale. Je n’osais pas y croire, même si j’avais encore un peu d’espoir au fond de moi. Je me disais que si on s’était plantés, les filles pouvaient bien s’être plantées aussi. 
Christophe: Au moment où je remonte la côte [avant d’arriver devant Stéphane Rotenberg, NDLR] je me répète en boucle "on a sûrement perdu, on a trop cafouillé. J’essaie alors de trouver les mots pour réconforter le cœur de Claire si elle découvre qu'on est deuxièmes. À ce moment-là, je n’y crois plus du tout. On a eu plusieurs cafouillages d’affilée et un départ catastrophique. On est partis un quart d’heure après les filles. Je me disais que c'était foutu. Alors quand Claire me dit: “C’est pour nous", j’ose à peine y croire. 

Claire: J’ai 30 ans, je me dis que ça va être un bon coup de pouce dans la vie. J’ai quelques projets en tête concernant le sport, rien de concret encore, mais ça va m’aider à me lancer. 
Christophe: Avoir été choisi par ma fille pour faire “Pékin Express”, c'était déjà une grande joie. J’ai vécu de grandes émotions, ça nous a rapprochés, et je considère que l’argent ne devrait pas corrompre ma joie. Je n’ai pas besoin de cet argent, j’ai déjà ma récompense. Donc je vais le donner à plusieurs associations caritatives. C’est une manière de partager cette joie avec des gens qui en ont besoin.

Claire: C’est moi qui ai lancé papa là-dedans en me disant que ce serait dingue de vivre cette aventure ensemble. Je voulais l’emmener pour lui permettre de découvrir de nouvelles choses, et qu’il puisse se prouver des choses, aussi. 
Christophe: Elle m’a choisi parce que j’étais certainement le meilleur de ses candidats potentiels (rires).

Claire: On a énormément de complicité maintenant. C’est un lien qui va nous unir à vie. On n’oubliera jamais ce qu’on a vécu.
Christophe: C’est une expérience que je souhaite à tous les papas du monde. Maintenant, mes autres enfants ont aussi envie de faire des choses avec moi. C’est génial, je vais me retrouver embarqué dans plein d’aventures. Je suis devenu aventurier, c’est ma nouvelle vocation! (rires)

_{(la suite ci-dessous)}

Claire: C’est difficile de choisir un meilleur moment, mais j’ai plein de souvenirs de papa en train de se dépasser, notamment sur l’épreuve de la tyrolienne. J’étais tellement fière de le voir réussir à dépasser ses limites. C'était très émouvant.
Christophe: Pour moi, c’est l’accueil des gens qui nous recevaient chez eux le soir. En Turquie, notamment, les gens nous ont toujours accepté dans leur famille et leur intimité. J’ai trouvé ça très beau. 

Claire: J’ai eu plusieurs fois peur pour papa. Heureusement, le saut à l’élastique, on a tiré au sort et c’est moi qui ai dû le faire. Mais il y a eu énormément d’épreuves où je me suis dit que ça allait être chaud pour lui. C’était beaucoup d’endurance, aussi. Même pour moi, c'était difficile, alors pour lui...
Christophe: J’ai eu peur sur le mont Olympe parce que les chemins sont très escarpés, et c'était un coup à se fouler la cheville bêtement. J’avais très peur de ça. 

Christophe: On était préparés. J’avais suivi un gros entrainement de gainage pour ne pas avoir mal au dos. Physiquement, c'était jouable. Par contre, le stress et la peur d'échouer sont difficiles à gérer. On est dans un état de stress permanent.
Claire: C'était vraiment difficile. Les départs étaient difficiles aussi, il n’y avait pas beaucoup de voiture et on avait peur de faire un départ catastrophique.
Christophe: Il fallait ruser. Comme je ne cours pas vite, on prenait parfois les voitures à contre-sens pour se retrouver loin des autres binômes et prendre une autre voiture avant eux. Quand vous êtes dans un village où il y a trois voitures qui passent, et que vous êtes huit binômes à essayer de l’attraper, ça peut être très compliqué...

Claire: C'était un choc quand on est rentrés, parce qu'on était totalement coupés du monde. On avait aussi peur de ne pas pouvoir repartir. On était très reconnaissant envers la production, qui nous a finalement permis de repartir. On s’estime chanceux d’avoir pu voyager. On a dû s’adapter, il y a eu de nouvelles règles et c'était un autre challenge de vivre cette aventure sous la Covid, mais on s’estimait très heureux d’être là.

Claire: C'était incroyable! On était complètement perturbés, d’ailleurs on n’a pas été très bons après, parce que la nouvelle nous a sortis de la course.
Christophe: Ça a été une grande surprise. Surtout qu’on s’attendait à une mauvaise nouvelle de France, au vu de la manière dont Stéphane a pris la parole. Claire savait qu’elle serait la marraine, mais on ne connaissait même pas le prénom de l’enfant. C'était un grand moment d'émotion et ça reste un bon souvenir.

Une demi-finale sous haute tension dans “Pékin Express”

“Un choc d’une violence extrême”: un binôme impliqué dans un accident de voiture dans Pékin Express

Kaoutar et Nour victimes de racisme dans “Pékin Express”: “Ça a freiné notre aventure”