Clap de fin pour “La Casa de Papel”: “On a tous pleuré comme des bébés”

Né en ex-Yougoslavie, étudiant vétérinaire en Roumanie, puis tatoueur pendant quinze ans en Allemagne, Darko ne pensait pas devenir acteur, et encore moins jouer dans l’une des séries les plus populaires de ces dernières années. “C'était écrit dans mon contrat quand j’ai signé”, lance-t-il d’abord en riant, avant de poursuivre: “Évidemment, je ne m’y attendais pas du tout. En tant qu’acteur, on ne sait jamais si le projet qu'on accepte va fonctionner. On fait une audition, mais on ne sait pas si on va décrocher le rôle. Quand on l’obtient, on ne sait pas s'il va être mené à bien. Puis, on ignore quand il sera diffusé. Il y a tellement d'incertitudes. C’est complètement fou. C’est la magie de Netflix”. 

C’est d’ailleurs la plateforme de streaming qui a permis à la série de se faire connaître aux quatre coins du monde, où les téléspectateurs se sont rapidement emparés de ses symboles. De Bella Ciao scandé lors de manifestations aux masques de Dali, le côté révolutionnaire de la Casa a dépassé le petit écran. 

“Les gens ont besoin de symboles. Ils ont besoin d'icônes", résume Darko. “S'ils peuvent chanter Bella Ciao, j’espère qu’ils sont assez intelligents pour également chercher sa signification sur Google et aller plus loin. Les gens n’aiment pas qu'on leur impose des idées et des sujets. Mais si ça peut initier quelque chose en eux, pourquoi pas". 

Son personnage d’Helsinki a, lui aussi, su toucher au-delà des frontières. “Je joue un homosexuel serbe vétéran de guerre... Je pense que ça ne s'était jamais vu auparavant. Pourtant, je suis apprécié dans beaucoup de pays qui ne sont pas forcément gay friendly. Je crois qu’il s’agit simplement d’une question d'humanité”. 

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Il y a quelques mois, l’acteur a dû dire adieu à son personnage et à toute cette bande terriblement humaine. Un moment dont il parle encore avec émotion. “Ne me demandez pas comment je l’ai vécu: on a tous pleuré comme des bébés. C’était une journée très triste. Je suis un pleurnichard, un gars très émotif. Je suis un grand, mais très émotif”.

Il compare l’arrêt de la série à “la fin du lycée”. “Vous savez que vous verrez encore vos amis, mais ça ne sera plus jamais pareil. Chaque année, ma mère organise une réunion avec ses amis du lycée. J’espère que nous ferons la même chose avec le casting. En ce moment, nous sommes tous très fatigués. Nous sommes nombreux à avoir de nouveaux projets - des projets beaucoup plus intéressants à un niveau personnel. Mais j’espère qu’après, nous nous reverrons”.

Aujourd'hui, Darko se concentre donc sur ses nouveaux projets et attend de voir où la vie le mènera, comme il l’a toujours fait. “La célébrité, ce n’est rien pour moi. C’est bien de rencontrer des gens, de voyager, de travailler sur plein de choses différentes, mais ça ne représente rien de plus pour moi”.

“Quand j’étais jeune, je pouvais voyager, mais pour quitter la Serbie, il fallait un visa et plein de papiers. J’ai aussi vécu en situation irrégulière en Europe pendant trois ans. Je n’avais pas de papiers. Je sais ce que c’est d’être une personne invisible dans le premier monde”, confie-t-il encore, avant de nous partager la locution qui le guide chaque jour: “Per aspera ad astra”. “Par des sentiers ardus jusqu’aux étoiles”.

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