Légèreté, créativité et rigueur: qui sont les trois Belges de “Top Chef”?
interviewJ-25. Le 21 février prochain, la saison 13 de “Top Chef” sera lancée sur RTL-TVi. En attendant de repasser à nouveau nos lundis soirs à saliver devant la télévision, nous avons rencontré les trois Belges qui défendront nos couleurs dans la compétition. Entre créativité, grain de folie et finesse, voici Elliott, Arnaud et Logan.
Elliott Van de Velde, 32 ans, Bruxelles
Après un passage dans les cuisines du Seagrill, le célèbre restaurant deux étoiles d’Yves Mattagne, ce chef de 32 ans s’est lancé à son compte en créant sa société d’événements culinaires baptisée “Little Chef”.
Cuisinier autodidacte, il considère la cuisine comme son moyen de communication. Le jeune homme possède également une vision très humaine de la gastronomie, et a même lancé sa propre association, “Hearth Project”, qui a pour but de proposer des repas gastronomiques réalisés à base d’invendus alimentaires.
Si tu devais te décrire en quelques mots: “Je suis cuisinier autodidacte. Aujourd'hui, je travaille plutôt dans l’entrepreneuriat culinaire. Tous mes chefs viennent de restaurants étoilés et ils ont tous en 25 et 32 ans. On recentre l’humain dans la cuisine, donc fini les 268 heures par mois, on est sur des horaires flexibles qui permettent d’avoir une vie de famille et le tout a un impact sur le raisonnement dans la cuisine. Ma cuisine est naturelle, végétale et tournée vers la durabilité, avec le zéro déchet, l’idée du social, la localité des produits et l’humain”.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de participer à l’émission? “J’avais envie de me challenger et d’apprendre de nouvelles choses. On avait fait les démarches pour participer il y a deux ans: ma femme m’avait inscrit juste avant le Covid, et j’ai été rappelé cette année”.
Quelle était ta brigade de rêve? “J’avais très envie d’être chez Glenn Viel. Il n’est pas codé, et moi non plus - de quoi donner quelque chose de percutant. Il est challengeur à souhait, d’autant plus qu'il est nouveau dans l’émission. Paul Pairet est une inspiration dans mon travail, avec sa manière de mettre les choses en scène, etc., mais j’ai beaucoup cogité sur quel chef allait m’apporter le plus”.
Comment as-tu vécu l’expérience “Top Chef”? “L’ambiance avec les autres candidats était extraordinaire parce qu’on était toujours en milieu clos, Covid aidant et ça a permis de créer beaucoup de synergie. Il y a beaucoup d’ouverture d'esprit au sein des candidats, tout le monde est très humble. On était tous là avec une idée - celle d’aller le plus loin possible évidemment - mais aussi de partager avec les autres. Je m’attendais à plus de compétition”.
Et avec les chefs? “T’as toujours envie de plus. Mais quand tu arrives à chopper un centimètre carré de leur cerveau et un peu de leur temps, c’est déjà très bien”.
Arnaud Delvenne, 36 ans, Xhendremael (Liège)
Décidément, l’atypisme est de rigueur cette année. Ancien élève dissipé, Arnaud a rejoint l’école hôtelière après avoir été viré de son établissement scolaire. C’est là qu’est né son amour de la cuisine. Mais il ne s’est pas directement dirigé vers les cuisines des grands restaurants. Le chef de 37 ans a d’abord travaillé dans un fastfood, puis en prison, avant d’ouvrir son propre restaurant. Aujourd'hui, il est chef exécutif du groupe hôtelier Groupe Van der Valk en région liégeoise.
Sa vision de la cuisine est inspirée par son parcours de vie. Il y a à peine un an, Arnaud pesait plus de 115 kilos. Après un régime et une opération, il en pèse aujourd'hui 50 de moins et a à cœur de proposer des plats légers, mais gourmands.
Si tu devais te décrire en quelques mots: “Créatif, fou et gourmand!”
Qu’est-ce qui t’a donné envie de participer à l’émission? “C’est pour mon ex-belle-sœur qui m’a inscrit. Je l’ai appris un peu par hasard, et je me suis dit ‘pourquoi pas, je vais pointer le bout de mon nez’ Je suis allé au casting qui s’est bien passé, et puis je me suis pris au jeu”.
Quelle était ta brigade de rêve? “Mon ambition était d’aller avec l'un des deux plus connus: Philipphe Etchebest ou Hélène Darroze. Ça faisait trois ans que je ne regardais plus l’émission, donc je ne connaissais absolument pas Paul Pairet et Glenn Viel. Je n’ai pas cette connaissance des chefs français comme d’autres candidats l’avait. Je découvrais. Tout en légèreté!”
Comment as-tu vécu l’expérience “Top Chef”? “Je me suis super bien amusé. J’ai pris les choses avec beaucoup de légèreté, tout comme je le fais dans la vie. C’est une expérience assez amusante, avec plein d découvertes, tant sur les gens que sur moi-même. Je ne suis pas le plus grand compétiteur au monde, mais le concours fait sortir de temps en temps les dents. On se prête au jeu, il n’y a rien à faire! Quant à la relation avec les autres candidats, on pourrait comparer ça à une très grande famille”.
Et avec les chefs? “Ça reste assez distant, hiérarchie oblige, mais avec beaucoup de bienveillance, et ils sont toujours là pour nous pousser au maximum”.
Logan Depuydt, 35 ans, Falaën (Namur)
Logan a grandi en cuisine. Tout petit déjà, il passait son temps dans les cuisines de la brasserie de sa maman. Une enfance près des fourneaux qui lui a donné envie d’en faire son métier. Lui aussi élève un peu foufou, il a dû convaincre sa famille de faire de la gastronomie son métier. Mais c’est ce milieu qui a fini par lui apporter le cadre dont il avait besoin.
Malgré son look rock’n’roll, le Chef propose une cuisine fine et délicate. Mais son grain de folie passe tout de même dans ses assiettes, qu’il sert désormais dans son restaurant “L’artiste de Falaën”.
Si tu devais te décrire en quelques mots: “Je suis un peu rock’n’roll, courageux, très motivé et très carré. Quand je fais mon boulot, je suis très concentré. J’ai une cuisine un peu innovatrice, très féminine malgré mon look. Je suis dans la finesse. Je cherche la légèreté dans les plats”.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de participer à l’émission? “Le challenge. Mes enfants voulaient absolument que je le fasse. Je n’étais pas pour à la base, parce que j’avais plein de choses à faire, dont mon restaurant et un autre projet que je lançais justement à ce moment. Ce n’était pas le meilleur des timings, mais mes enfants m’ont poussé à le faire”.
Quelle était ta brigade de rêve? “Je visais la brigade de Paul Pairet. Si je devais rentrer dans une brigade, ça serait la sienne".
Comment as-tu vécu l’expérience “Top Chef”? “J’avais envie de tout donner... Pour le reste, vous verrez bien! Le but, c’était vraiment de s’amuser et de rester fun. L’ambiance était très bonne”.
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