Les femmes nues de la pub ZEB risquent une amende et une peine de prison

La société de production Bonanza n'aurait pas demandé de permission de tournage, avoue Fred Di Bono, responsable de la production et de la direction du clip en question. Il ajoute qu'il voulait d'abord tourner cette vidéo dans les rues d'Alost ou de Waregem, mais que les communes ont à chaque fois refusé.

L'entreprise a alors décidé d'effectuer le tournage à Louvain, mais sans en faire la demande au préalable. "D'après les témoins des enregistrements, il s'agit bien d'un cas d'indécence publique", a déclaré Nele Michiels, porte-parole du parquet de Louvain. Les demoiselles apparaissant dans le film risquent donc une peine d'emprisonnement de huit jours à un an et une amende de 26 à 500 euros.

Le film aurait été tourné mercredi dernier, entre 10 et 17 heures dans les rues de Diest et de Bruxelles. Les modèles sont en réalité des femmes flamandes qui ont été recrutées dans la rue. "Elles n'ont été nues qu'une petite minute", se défend Di Bono. "Une voiture était parquée non loin pour prendre la fuite au cas où la police interviendrait, mais nous n'avons vu personne. C'est la chose la plus excitante, sur le plan professionnel, que j'ai faite jusqu'ici", ajoute encore Di Bono.

En plus de cette vidéo, la chaîne ZEB est à nouveau pointée du doigt pour son non-respect de la période d'attente précédant les soldes qui interdit, durant les six semaines avant les soldes, toute réduction de prix. ZEB estime ses activités légitimes suite à une décision de la Cour suprême datant de novembre 2012 estimant que cette période d'interdiction est contraire au droit européen.

Le syndicat NSZ et Unizo ont déjà annoncé qu'ils déposeraient plainte contre la chaîne de vêtements. "La loi reste la loi", soutient NSZ.