Yann Barthès: “Il y a des gens qui sont prêts à vous mettre leur poing dans la figure”

C'est en 2007, à l’époque du “Grand Journal” que le grand public a découvert le visage de Yann Barthès. D’abord voix-off du “Petit Journal” pendant trois saisons, il est apparu cette année-là en plateau aux côtés de Michel Denisot. “A l’époque, si j’avais su, j’aurais peut-être réfléchi un peu plus”, reconnaît-il aujourd’hui.

“C'est énorme, et ce peut-être un peu trop”, poursuit-il, sur son statut de célébrité du PAF. “Les gens ne sont absolument pas désagréables, ce n’est pas ce que je dis, mais c’est très lourd, il faut y penser tout le temps et au bout d’un moment, ça m’a peut-être rendu un peu agoraphobe. Je me suis peut-être renfermé, parce que ça me fait peur”, explique encore Yann Barthès.

“Pendant Le Petit Journal, c’était très bienveillant. Même Quotidien, les gens sont à 99% bienveillants. Sauf qu’il y a aussi une société qui a changé et il y a des gens qui sont prêts à vous mettre leur poing dans la figure. Surtout depuis quelque temps, depuis notamment l’an dernier, c’est un peu plus compliqué”, analyse-t-il, faisant référence aux rapports tendus entre ses équipes sur le terrain et les partis d’extrême droite que sont le Rassemblement National ou Reconquête, le parti d’Eric Zemmour.

Lui-même est aussi tombé sur des “anti-Quotidien” en rue ou dans le train, craignant parfois pour sa sécurité. “Ça peut être quelque chose de compliqué. Vous voyez comment est faite notre société depuis quelque temps, il y a donc une chance ou une malchance sur dix de tomber sur quelqu’un qui trouve que vous êtes un vendu”, selon Yann Barthès, qui précise avoir commencé la boxe thaï.