Confidences de Milkywaysblueyes, la blogueuse belge qui cartonne
Interview140.000 abonnés sur Instagram, plus de 27.000 sur Facebook: Claire Marnette, qui se cache derrière le pseudo Milkywaysblueyes, fait partie de celles qui comptent sur les réseaux sociaux. Blogueuse depuis cinq ans, cet étudiante en droit qui arrive à la fin de son cursus scolaire nous raconte comment elle arrive à se démarquer et comment ce pseudo choisi "du tac au tac" est devenu une marque déposée et le projet de sa vie.
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Claire a mis les pieds dans le monde du blogging il y a cinq ans. Mais avant ça, déjà, elle distillait ses bons conseils sur des forums de discussion. Passionnée de mode, elle discutait des dernières tendances et analysait le look des blogueuses en pleine ascension. "On était entre filles. J'avais 14 ans." Un jour, alors qu'elle s'ennuyait, elle a décidé de sauter le cap. "Je me suis dit que j'allais moi aussi créer un blog. J'ai pris un dictionnaire anglais pour trouver des mots qui me plaisaient." Milkyway (qui veut dire voie lactée en français) fut choisi. "Et puis j'ai les yeux bleus..." Blue Eyes fut ajouté.
Les filles qui l'appréciaient déjà sur les forums n'ont pas tardé à la suivre sur son blog. Il a alors fallu gérer un début de notoriété. Ou en tout cas de reconnaisance. "J'avais cette petite vie sur Internet depuis des années. J'aimais bien avoir ma bulle à moi. À cet âge-là, même si tu fais confiance à tes amis, tu n'es pas forcément à l'aise pour partager ton style. Là, je pouvais être moi-même. Il n'y avait pas encore Instagram mais j'avais une page Facebook et dès que je voyais qu'une connaissance lointaine s'abonnait, je la bloquais. Je ne voulais pas du tout mélanger ça avec ma vraie vie. Et je n'avais pas envie d'être jugée. Je me mettais en scène. J'avais 18 ans."
"J'ai dû arrêter de bloquer les gens que je connaissais"
J'aime bien faire des photos mais pour moi Instagram, c'est un booster pour le blog. Dans mes stories, je mets toujours des liens vers mes articles. Les blogs ne sont pas morts: c'est à la blogueuse de faire vivre son blog.
Mais ses articles et ses opinions mode se sont mis à compter plus qu'elle ne l'espérait. "Avec la création de ma page Facebook, il y a de plus en plus de gens qui ont été au courant. J'ai dû arrêter de bloquer les gens que je connaissais. Je me suis dit: tu aimes bien ce que tu fais donc assume." Elle a lancé son fil Instagram. "Quitte à y aller, autant y aller à fond" fut sa devise. "J'ai commencé par un concours. A l'époque, ça n'existait pas. J'ai été acheter un petit lot chez Yves Rocher, un autre chez Essentiel... J'avais fait trois lots. Je suis directement montée à 4.000, 5.000 abonnés sur Instagram. C'était fou." Elle précise que ça n'aurait pas eu le même impact aujourd'hui. "Maintenant, il faut faire des lots de folie pour que ça marche vraiment." Milkywaysblueyes était né.
L'intérêt que les gens ont subitement porté à Claire ont fait en sorte que les marques lui en portent également. Elle a reçu énormément de propositions de collaborations d'un coup. "J'ai fait un mini-burn-out quand mon blog a explosé. Toutes les marques me sont tombées dessus d'un coup. Je faisais ça depuis trois ans. C'était super mais je suis arrivée en décembre claquée et dégoûtée. Je me suis rendue compte que ça ne servait à rien de poster autant. Il fallait poster moins souvent, faire moins de collaborations, mais faire du qualitatif."
Les collaborations, le sujet qui fâche dans la blogosphère
Les gens demandent aux blogueuses d'être tout le temps là, à fond, pour eux. Mais à côte de ça, ils ne veulent pas qu'on soit payées. Mais il faut bien qu'on paie nos factures à la fin du mois.
Les collaborations, justement, c'est le sujet qui fâche en ce moment dans la blogosphère. Les blogueuses multiplient les partenariats et les lecteurs se sentent floués. Parlent-elles de telle ou telle marque parce qu'elles l'aiment vraiment ou simplement parce qu'on les paie pour le faire? Claire se positionne sur la question. Pour elle, "c'est à la blogueuse d'accepter des collaborations en fonction de ses goûts. Je pourrais tripler mes mois en acceptant des collaborations pour des rasoirs, des préservatifs, des thés amincissants. Mais je refuse parce que je sais que ce n'est pas moi. Je sais aussi que je ne consommerais pas spontanément ces produits. Je me mets à la place de ma lectrice."
Ce que beaucoup ne font pas. "Beaucoup de blogueuses ne sont que des panneaux publicitaires, sans personnalité, sans style aujourd'hui." Claire explique avoir récemment fait un partenariat avec Mastercard qu'elle justifie avec ces mots: "Ce n'est pas de la mode, mais c'est lié aux frais qu'on a quand on voyage. Et ça, ça me parle, parce que je bouge beaucoup." L'étudiante en droit rappelle encore que la transparence est de mise: les blogueuses sont tenues d'annoncer qu'il s'agit d'une collaboration, sous peine d'amende et même de prison.
"Les haters, je les laisse faire leur vie"
Quant à ceux qui s'offusquent parce que les blogueuses sont rémunérées par certaines marques, Milky remet l'église au milieu du village. "Quand tu es payée par une marque, elle décide du moment où tu publies ton article. Mais je suis surtout payée parce que je crée le contenu de la façon dont elle le souhaite. Les gens demandent aux blogueuses d'être tout le temps là, à fond, pour eux. Mais ils ne veulent pas qu'on soit payées. Mais il faut bien qu'on paie nos factures à fin du mois. J'ai une assistante, un manager, des impôts à payer. J'ai créé une entité qui fait que tous les mois, je dois faire des collaborations pour payer ce que je dois payer."
Celle qui avait peur d'être jugée est désormais sous la lumière des projecteurs en permanence. Milkywaysblueyes est devenue une marque déposée. Aujourd'hui, elle fait fi de ceux qui ont des avis négatifs sur tout. "J'ai pris confiance en moi, j'ai compris qu'on ne pouvait pas plaire à tout le monde. Je fais ce que j'aime. Je me lève le matin en étant super contente de faire ce que je fais." Les haters, elle "les laisse faire leur vie". Ils auront de toute façon toujours quelque chose à lui reprocher. Elle s'en moque et elle a bien raison. De nouveaux projets viendront rythmer sa rentrée. "Mais je ne peux encore parler de rien", sourit-elle. Il lui faudra ensuite se lancer "réellement" dans la vie active. Ses études se terminant, elle envisage de trouver un moyen de lier le droit à son activité de blogueuse. La belle histoire ne fait que commencer. To be continued...
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