David Goffin regonflé à bloc: “Revenir à 110%”

"Les choses se passent bien pour le moment", a-t-il confié à plusieurs médias belges. "Je suis en plein milieu de la préparation pour l'Open d'Australie et la saison prochaine. Cela fait deux, trois semaines que j'ai pu recommencer à jouer de manière plus intensive et le genou tient bien. Je suis quasiment à fond physiquement, ce qui est le plus important. C'est la raison pour laquelle j'ai pris le temps de me soigner correctement, afin de ne plus avoir de douleurs, et essayer de revenir plus fort, à 110%. Je suis très content à ce niveau-là, de l'évolution. J'ai encore un mois avant de partir pour l'Australie. On avance. C'est positif."

Quelles sont dès lors les ambitions de David Goffin pour 2022? C'est que pendant qu'il était sur le flanc, les autres comme Novak Djokovic, Daniil Medvedev ou Alexander Zverev n'ont pas chômé. Le Britannique Cameron Norrie a par exemple surpris tout son monde en triomphant à Indian Wells. Et les jeunes Jannik Sinner et Carlos Alcaraz ont continué leur folle ascension.

"J'espère d'abord pouvoir faire une année complète, sans blessures", a-t-il poursuivi. "Essayer de retrouver cette spontanéité, cette légèreté dans mon jeu. Et ensuite remonter en puissance et refaire de belles choses sur le circuit. Beaucoup de joueurs ont fait une grosse saison. Medvedev a encore franchi un cap en gagnant un Grand Chelem. Zverev a signé beaucoup de victoires, avec sa médaille d'or et son succès au Masters. Ruud a aussi fait un grand pas en avant en terminant dans le top 10. Comme Hurkacz. Sans parler de Sinner. Il y a beaucoup de prétendants, surtout que Federer n'est pas là pour l'instant, qu'on ne sait pas si Novak ira en Australie, et que Rafa (Nadal, ndlr.) revient de blessure aussi. Ce n'était déjà pas facile avant et cela ne le sera pas maintenant, mais je suis confiant sur mes qualités. Et c'est à moi de relever le défi pour revenir à mon meilleur niveau." 

David Goffin (ATP 39) va donc tâcher de rebondir en 2022 après avoir vécu une saison frustrante à laquelle il a dû mettre un terme prématurément dans la foulée d’une défaite au premier tour à l’US Open en raison d’une blessure au genou gauche. Histoire de mettre tous les atouts de son côté, le Liégeois a révélé lundi qu’il était parti se préparer à Valence, chez David Ferrer, 39 ans, ancien N.3 mondial, vainqueur de 27 titres sur le circuit et finaliste à Roland-Garros en 2013.

“Je suis parti dix jours à Valence il y a deux semaines et je repartirai dix jours mercredi. J’avais déjà rencontré David Ferrer à plusieurs reprises. Je l’avais notamment croisé à Monaco quand il accompagnait Alexander Zverev et que je m’entraînais avec Sascha. On avait déjà un peu discuté. C’est quelqu’un de gentil et d’humble. On cherchait un endroit pour s’entraîner et quand je l’ai contacté, il nous a tout de suite ouvert les portes de son club. Je me suis entraîné avec des joueurs espagnols comme Bautista Agut, Taberner et Andujar. J’ai aussi tapé la balle avec lui, il joue encore très bien.”

Pour l’instant, il n’est certes pas question d’une éventuelle collaboration entre les deux David. Germain Gigounon demeure le coach du natif de Rocourt. Mais rien n’est à exclure, comme en 2016, lorsque le N.1 belge avait travaillé avec Thierry Van Cleemput et le Suédois Thomas Johansson.

“Ce n’est pas d’actualité qu’il voyage pour le moment”, a-t-il poursuivi. “Nous n’en avons pas encore parlé. Je ne sais même pas s’il est intéressé. Il n’y a pas de lien contractuel ou autre. Mais je suis aussi allé là-bas pour lui, pour son expertise. Pour avoir un regard extérieur, sur la manière dont il me voit. C’est un joueur qui me correspond bien aussi, en termes de gabarit, de solidité du fond de court. Et puis, prendre des conseils d’un ancien joueur du top, c’est toujours utile. C’était la première fois et j’ai bien aimé.”

À côté de ça, le programme 2022 prend forme pour le Liégeois, qui débutera sa saison début janvier, avec le tournoi ATP d’Adelaïde, ou celui de Melbourne. Le N.1 belge ira entre-temps se tester à l’Open de Caen, un tournoi exhibition, du 14 au 17 décembre, où il retrouvera les Français Ugo Humbert et Lucas Pouille. “La compétition me manque. Là, cela commence à faire long”, a-t-il confié lundi. “J’ai encore besoin de préparation, mais je sens que je progresse. Quand on n’a plus de douleurs et que l’on a envie de courir partout, c’est déjà bon signe”, a-t-il souri. “J’avais déjà participé à ce tournoi à Caen il y a cinq, six ans. C’est un chouette événement. Faire un ou deux matches, mi-décembre, à l’approche du départ pour l’Australie, c’est une bonne occasion de voir où j’en suis physiquement, tennistiquement, et de mettre des choses en place pour entamer la nouvelle saison.”

Âgé de bientôt 31 ans, qu’il fêtera le 7 décembre prochain, jeune marié, David Goffin a aussi eu l’occasion, ces derniers mois, de réfléchir à la manière dont il envisageait la suite de sa carrière. Et il assure être toujours aussi motivé.

“Ce n’est jamais gai d’arrêter sa saison plus tôt, mais si j’ai fait tout ce travail de rééducation de genou, tous ces efforts pour me relancer, ce n’est pas pour six mois, mais pour plusieurs années”, a-t-il poursuivi. “Je compte encore jouer quatre, cinq ans. C’est l’objectif. Et après, on verra jusqu’où cela peut me mener. On fait étape par étape. Quand on a 20 ans, on est insouciant, on y va à fond, on ne calcule pas. À 30 ans, on sait ce qui nous correspond mieux, moins bien, ce dont on a plus envie. On est tout autant déterminé, mais en se connaissant mieux. Et parfois, c’est là où on passe encore un cap et on fait plus de beaux résultats. En espérant que le Covid et les nouveaux variants ne viennent pas changer les choses”, a-t-il conclu.