Fin de la belle aventure pour Xavier Malisse en double à Anvers

Malisse et Harris, sorti aux portes de la finale du simple par Jannik Sinner en début de programme, ont été battus sur le score de 6-4, 6-2 après 66 minutes de jeu par les Néerlandais Wesley Koolhof (ATP 18 en double) et Jean-Julien Rojer (ATP 37 en double), têtes de série N.3.

L'entrain des supporters, le talent du droitier de Cape Town et les beaux restes de X-Man n'auront pas suffi contre des spécialistes de la discipline. Koolhof, 32 ans, a déjà remporté le Masters de double alors que le vétéran Rojer, 40 ans, a remporté deux tournois du Grand Chelem, Wimbledon 2015 et l'US Open 2017, et a déjà figuré au 3e rang ATP. En finale de cette épreuve jouée sur dur et dotée de 508.600 euros, les Néerlandais défieront les Français Nicolas Mahut et Fabrice Martin, têtes de série N.2.

Xavier Malisse, engagé “pour le fun” en double avec son poulain Lloyd Harris, a vécu une “semaine hors du temps” à l’European Open. Battu aux portes de la finale samedi soir, “X-Man” a profité de chaque instant passé sur les courts. “C’était une super expérience de pouvoir rejouer en Belgique car je n’ai que trop rarement eu cette chance pendant ma carrière”, a dit le Courtraisien de 41 ans en conférence de presse.

Sorti de sa retraite huit ans après sa dernière apparition, à l’Ethias Trophy de Mons 2013, Malisse aura fait vibrer le public d’une Lotto Arena soudainement embaumée d’un doux parfum venant du passé. “C’était hyper amusant. Le stade était presque plein et tout le monde chantait. C’est une grande joie pour moi de voir les fans scander mon nom huit ans après, ça m’a donné des frissons”, a avoué l’intéressé, le sourire aux lèvres.

“Je pense que c’est positif pour l’organisation et le tennis belge. Il y a eu davantage de matches à la télévision et cela compte beaucoup. Pour le public aussi c’est amusant. Après cette période du coronavirus, ça fait du bien. Pour moi, c’était un rêve de rejouer et en plus de pouvoir gagner quelques matches”, a ajouté Malisse.

Après deux victoires, dont une contre le Croate Ivan Dodig et le Brésilien Marcelo Melo, cadors de la discipline, Malisse et Harris n’ont rien pu faire contre les Néerlandais Wesley Koolhof (ATP 18 en double) et Jean-Julien Rojer (ATP 37 en double), têtes de série N.3 et eux aussi spécialistes de l’exercice en binôme. “Ils ont très bien joué, notamment à la volée, il faut le dire. Cela allait un peu trop vite et quand vous n’avez plus joué au haut niveau depuis huit ans, votre corps met plus de temps à réagir”, a encore rigolé Malisse, qui joue toujours avec les mêmes raquettes que pendant sa carrière. “Je n’en ai pas cassé, c’est un exploit”, a-t-il ajouté avec sa bonhommie caractéristique.

Malisse est aussi revenu sur la défaite de son poulain, battu par l’Italien Jannik Sinner (ATP 13/N.1) dans la première demi-finale. “Parfois, on prend une raclée quand quelqu’un joue comme Sinner aujourd’hui (samedi, ndlr). Je pense qu’il a fait le match presque parfait”.