Gigounon, coach et ami de Goffin: “Si un entraînement n’est pas terrible, s’il ne cherche pas à provoquer des choses, je le lui dirai”

“Ce n’est évidemment pas simple. Nous avons droit à 5h de sortie par jour, mais c’est très réglementé, au point que certains jours, vu que les entraînements de David étaient programmés sur les courts principaux, nous ne croisions quasiment personne. On vient frapper à la porte de la chambre, on nous met dans une voiture et hop, direction le stade. Ces deux derniers jours, nous avons joué sur des plus petits courts et cela faisait du bien au moral de voir d’autres joueurs. On avait enfin l’impression d’être dans un tournoi. (sourire) Maintenant, on ne va pas se plaindre. C’est un peu ‘space’ (sic), mais on s’y fait.”

“David a retrouvé l’envie et je le sens plus épanoui, plus heureux d’être en tournoi que fin de l’année dernière. Rayon résultats, on n’a pas encore voulu s’en fixer trop, car c’est le début. À Antalya, il a pu disputer quatre matches et cela lui a fait du bien. Maintenant, on n’a pas encore beaucoup de repères, car les conditions étaient très différentes. En tout cas, ce que je veux voir, c’est quelqu’un qui se bat sur un court et qui accepte que tout ne puisse pas être parfait. C’est la chose la plus importante pour l’instant. Et à ce niveau-là, il est dans le bon.”

“Oui. C’est d’ailleurs un point dont nous avons discuté avant de s’engager. Si un entraînement n’est pas terrible, s’il ne cherche pas à provoquer des choses, je le lui dirai. De manière calme, mais cash. Il n’y a en tout cas pas de tabou. Parfois même on en rigole, mais c’est important. Et je pense que cela le soulage aussi. Je n’ai pas encore des masses d’expérience comme coach, mais l’avantage que j’ai, c’est que je ne dois pas me vendre auprès de David. Il me connaît.”

“Oui, je pense que c’est réaliste. Quand David est bien, il a tout à fait sa place dans les 10 premiers. Cela va évidemment passer par beaucoup de matches et beaucoup de victoires. Contre De Minaur, à Antalya, un Top 20 très solide, il a vraiment senti que pendant un set et demi, il était au-dessus. Il était même déçu d’avoir laissé échapper la victoire. Il faut que David puisse rejouer contre des joueurs du top, car les meilleurs moments dans sa carrière ont toujours été liés au fait d’avoir pu enchaîner les matches, comme fin 2017 quand il gagne en Asie (NdlR : à Shenzhen et Tokyo), puis va au Masters à Londres (NdlR : battu en finale par Dimitrov) et termine par la Coupe Davis. J’espère donc que l’année sera plus ou moins normale, car quand on ne joue pas beaucoup, ce n’est pas un avantage pour lui.”

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