Joachim Gérard, vainqueur de l’Open d’Australie: “Un sentiment incroyable!”

“Il y avait beaucoup de joie. Du soulagement aussi. J’ai extériorisé la plupart des frustrations que j’ai eues pendant le match, aussi. Mais c’est la joie qui prédomine. Il y a eu tellement de travail pour en arriver là. C’est un sentiment incroyable, de pouvoir se dire : ‘Dans quelques secondes, je vais pouvoir lever ce trophée, un des quatre que j’ai envie de soulever depuis tellement longtemps !’ Je ne sais même pas comment en parler. C’est tellement impressionnant de se dire que j’ai gagné un Grand Chelem. Je crois que je n’ai pas encore réalisé, et que cela va me prendre un certain temps. On m’a dit que je devais rendre le trophée, mais il est mon ami désormais, et je ne veux pas le lâcher. Il paraît que j’en recevrai un autre.”

“C’est tout moi, ça. (sourire) Je suis quelqu’un qui réfléchit beaucoup, trop peut-être. Quand j’ai mené 4-0, je pensais à la victoire et plus à jouer. Mais bon, je suis parvenu à montrer que j’avais progressé à ce niveau. J’ai réussi à me ressaisir. Dans ce dernier set, j’ai su rester dans l’instant présent. Et mon service a été incroyable à la fin. Dans le dernier jeu, je pense que je n’ai passé que des premières balles. Cela témoigne de combien j’étais relâché. Ce ne sera pas le seul match que je vais garder en exemple. Tous les matches de cette tournée australienne ont été importants. Cela prouve que tout le travail effectué m’a aidé. J’ai montré que je pouvais répondre présent dans les grands événements.”

“Cette médaille d’or (à Tokyo) est dans un coin de ma tête. Et je vais tout faire pour la ramener à la maison.”

« Ces derniers mois, je n’ai pas ressenti beaucoup de pression à ce niveau-là. C’était dans un coin de ma tête. Beaucoup de personnes me disaient : ‘Tu vas en gagner un’. Je ne savais pas quand, je ne savais si ce serait celui-ci, mais je savais que j’en remporterais un, un jour. C’est le premier Grand Chelem de l’année, et je soulève enfin ce trophée. J’ai hâte d’être au prochain, pour essayer de faire pareil. Maintenant, ce ne sera pas facile. Il ne faudra pas être trop confiant parce qu’il y a d’autres joueurs, Alfie, Shingo (NdlR : le Japonais Kunieda, n°1 mondial), Gustavo (NdlR : l’Argentin Fernandez, n°2 mondial) qui voudront ma peau. »

“Bien sûr. Cette médaille d’or est dans un coin de ma tête. Et je vais tout faire pour la ramener à la maison.”

Un premier Grand Chelem en simple pour le Belge Joachim Gérard à l’Open d’Australie