Kyrgios bluffé par Djokovic: “Il n’a rien fait d’extraordinaire, mais il a été si calme!”

C’était sa première finale majeure et Nick Kyrgios a répondu présent. Il a donné du fil à retordre à Novak Djokovic, mais ça n’a pas suffi pour aller chercher le tant convoité trophée de Wimbledon. "Je suis évidemment très déçu. J'étais inquiet avant la finale, je me demandais si j'avais le niveau pour être là. Mais aujourd'hui, j'ai réellement senti que le trophée était atteignable. J'ai joué un super premier set”, analyse-t-il. 

En sautant sur sa première occasion de prendre le service de son adversaire serbe, Kyrgios a, en effet, mis Djokovic dans le dur et il en a profité pour grappiller le premier set. Mais le numéro 3 mondial a serré la vis derrière et l’Australien en a payé le prix fort. “C'est étrange parce que j'ai la sensation qu'il n'a rien fait d'incroyable. Mais il a été si calme... Dans les moments importants, je ne l'ai jamais senti ébranlé. C'est sa plus grande force. Moi, j'ai bien servi, j'ai bien joué, j'aurais même pu gagner, mais je n'ai pas bien négocié les points clés. Dans les matchs au meilleur des cinq sets, contre Novak, mais aussi Nadal et Federer, même si on gagne le premier set, on a encore l'Everest à escalader.” 

Mais Kyrgios veut désormais aller de l’avant et il va tenter de “s’appuyer sur cette expérience” pour poursuivre sa route. “Si j'avais gagné, j'aurais eu du mal à retrouver de la motivation pour retourner jouer des petits tournois. J'aurais eu beaucoup de mal. Toute ma vie, on m'a dit que gagner Wimbledon était l'exploit ultime. (...) Si on regarde ce que Novak a infligé à certains autres adversaires, ce n'était pas joli. Moi, j'étais présent. J'ai joué une finale de Grand Chelem contre l'un des plus grands joueurs de tous les temps et j'étais présent. Donc oui, j'ai gagné en confiance. Dans le premier set, j'ai même eu l'impression d'être celui qui avait l'expérience de nombreuses finales. J'ai plutôt bien géré la pression.” 

“Et pourtant, je n'étais pas censé être en finale de Wimbledon, en venant d'où je viens et après avoir traversé tout ce que j'ai traversé”, estime Kyrgios, avant de préciser sa pensée. “Ce que je veux dire? Simplement que je n'étais pas censé être là. Je suis un gosse de Canberra. Il y a un mois, un mois et demi, je jouais au basket avec des gars à la maison. Je n'ai pas tapé la balle plus d'une heure par jour à l'entraînement... Quand je regarde en arrière, je me demande comment je suis arrivé là. Mais c'est très sympa.”

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