La nouvelle sortie surréaliste de Benoît Paire: “J’arrive, je prends un peu d’argent et je pars au tournoi suivant”

Benoît Paire faisait récemment parler de lui après son élimination au premier tour du tournoi de Buenos Aires. Le Français s’était fâché avec l’arbitre, puis avait balancé la fin de match en manquant volontairement ses deux derniers services pour offrir la victoire à son adversaire. Une fois hors du court, il avait adressé un message à ses détracteurs en publiant son prize-money.

Deux semaines plus tard, le natif d’Avignon a une nouvelle fois été éliminé d’entrée à Acapulco, cette fois par Stefanos Tsitsipas. À l’issue de la rencontre, Paire a fait part... de son soulagement dans un entretien accordé à L’Equipe. “J’ai perdu au premier tour, tant mieux. Je vais pouvoir sortir assez vite de la bulle et profiter quelques jours avant Miami. J’ai hâte de pouvoir aller à la plage et à la piscine. Le tennis n’est pas ma priorité pour l’instant. La seule chose à laquelle je pense, c’est sortir de la bulle. C’est le seul objectif que j’ai à chaque tournoi”, a-t-il confié.

Le tennisman est dégoûté de son sport, mais il ne cache pas qu’il continue de disputer les tournois pour une simple raison: l’argent. “J’arrive, je prends un peu d’argent et je pars au tournoi suivant. Je fais mon boulot. Ce qui est surprenant avec le circuit actuel, c’est qu’il y a beaucoup de bénéfices à perdre. Je prends 10.000 en perdant directement à chaque fois. Alors que si tu gagnes un ATP 250, tu n’empoches que 30.000 dollars. Pourquoi t’arracher comme un dingue pour gagner à peine plus?”, se demande celui qui n’a aucun coach à ses côtés. “Je ne touche pas du tout à la raquette. Ça ne sert à rien de payer quelqu’un sur le circuit actuellement. Je suis tout seul. Je ne suis pas entraîné, pas prêt à jouer des gros matchs”.

Benoît Paire finit cette interview surréaliste en lâchant une petite phrase qui en dit long sur son état d’esprit actuel, et sur sa réflexion autour d’une possible pause: “Si le tennis, c’est devenu ça, c’est la vie. Mais ce n’est pas ma vie. Je ne vais pas continuer longtemps comme ça.”

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