Le Masters féminin se joue devant des tribunes quasi-vides aux Etats-Unis

Ce sont des images qui rappellent tristement celles des dernières Coupe Davis. Depuis le début de la semaine, les tribunes de la Dickies Arsena, où se déroulent les WTA Finals, sont parsemées. Deux joueuses américaines, Jessica Pegula et Coco Gauf, jouent pourtant à domicile.

Ce lundi, seulement 1.000 spectateurs étaient présents pour l’entrée en lice de la première des deux, numéro une américaine et troisième mondiale, face à la Grecque Maria Sakkari. Pour que le vide se voie le moins possible à la télévision, les organisateurs avaient décidé de fermer le deuxième étage du stade qui peut compter jusqu’à 14.000 personnes, rapporte L’Equipe.

Les joueuses se sont agacées au cours de la semaine face à ce manque d’engouement. “J’espère qu’on va rapidement voir des tribunes pleines”, a lancé la numéro une mondiale, Iga Swiatek, mardi après son entrée en lice.

Jessica Pegula est montée au créneau mercredi. De son côté, Ons Jabeur a raconté une anecdote qui en dit long sur le manque d’enthousiasme des fans américains. “J’ai réalisé qu’il n’y avait pas beaucoup de fans de tennis ici quand je n’ai pas réussi à trouver un restaurant qui diffusait les matches parce qu’ils n’avaient même pas la chaîne. Mais je vois le verre à moitié plein: on a quand même attiré des gens dans une ville qui s’intéresse surtout au football américain et qui ne regarde pas beaucoup de tennis, c’est déjà super”, a-t-elle lancé.

La question mérite d’être posée: pourquoi avoir choisi une ville qui ne s’intéresse pas au tennis pour accueillir l’un des plus gros événements de l’année concernant le tennis féminin? “Bien sûr que l’idéal aurait été d’aller en Europe, mais personne ne voulait recevoir : il n’y a eu aucune offre. Certaines villes ont même décliné. Est-ce qu’on aurait dû retourner en Chine et s’assoir sur nos valeurs?”, a déclaré l'un des responsables de la WTA, dans des propos cités par L’Equipe.

Le Masters féminin devait se dérouler à Shenzhen jusqu’en 2030. Mais la WTA a suspendu tous ses tournois en Chine après l’affaire Peng Shuai. Fort Worth n’a été désigné que fin août, soit deux mois avant le début du tournoi. “Un choix de toute dernière minute”, a affirmé Steve Simon, le patron de la WTA. “C’est sans doute un peu trop grand pour nous, mais c’est une belle salle”, a-t-il ajouté.

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