Retour sur les courts, ambitions, “l’inspirant” Federer: entretien avec Kimberley Zimmermann
Après une deuxième partie de saison 2019 compliquée, notamment à cause de plusieurs pépins physiques, Kimberley Zimmermann espérait profiter du printemps 2020 pour entamer sa remontée au classement. Mais, même à l’arrêt forcé, la tenniswoman belge de 24 ans préfère voir le verre à moitié plein. Et, surtout, elle entretient sa condition physique pour être prête à enchaîner les tournois dès que le tennis reprendra ses droits. Rencontre avec une jeune femme qui voyage à travers le monde depuis dix ans pour entretenir sa passion.
Si elle profite du confinement pour chérir un coude qui a souffert ces derniers mois, Kimberley Zimmermann ne cache pas que, plus de huit semaines après son dernier tournoi, elle commence à ressentir le besoin de chatouiller la raquette. “Autant de temps sans jouer, hors blessure, c’est bien sûr une première et ce n’est pas évident. C’est un peu spécial, mais je prends ça du bon côté: je suis en bonne santé, mes proches se portent bien, c’est le principal.”
Elles a d’ailleurs pu ‘profiter’ du confinement pour passer quelques semaines à la maison, une denrée rare dans la vie d’une joueuse professionnelle. “Au début, c’est chouette. On a l’habitude de voyager dans le monde entier toute l’année. Alors, quelques semaines à la maison, même si on ne peut pas voir les proches, ça fait du bien. Mais on s’en lasse vite. Deux ou trois semaines auraient largement suffi”, sourit-elle.
Rejouer des compétitions cet été, même si c’est exclusivement en Belgique, ce serait déjà pas mal.
Bonne nouvelle pour la Bruxelloise: dès lundi, son confinement prendra une autre tournure. Comme tous les autres Belges, professionnels ou amateurs, Kimberley Zimmermann pourra (enfin) remonter sur les courts. “Ça va faire du bien”, souffle-t-elle. “Sans objectifs précis, parce qu’on ne sait pas quand les tournois vont reprendre, et dans des conditions particulières, mais c’est chouette de se dire qu’on va pouvoir reprendre la raquette et taper la balle. Prendre à nouveau du plaisir sur un court, ce sera bon pour le moral.”
Même si les incertitudes sont encore nombreuses pour tout le monde... “L’ATP et la WTA sont à l’arrêt jusqu’au 13 juillet minimum, mais je pense qu’il sera difficile d’organiser des tournois internationaux cet été. Par contre, on peut espérer rejouer ici. Il y a toujours pas mal de tournois nationaux et les interclubs à cette période-là... Rejouer en compétitions, même si c’est exclusivement en Belgique, ce serait déjà pas mal.”
Car ça fait plus de dix ans que Kimberley Zimmermann se nourrit de ça et sa soif de compétitions est encore décuplée par cet arrêt forcé. Elle avait découvert les joies de la petite balle jaune dans le jardin de ses grands-parents, avec ses cousins, à six ans à peine. Une première rencontre avec la raquette qui a définitivement influencé son destin. “J’ai tout de suite trouvé ça ludique et j’ai eu envie d’apprendre”, sourit-elle.
Melbourne et Wimbledon 2019 dans un coin de la tête: “Revivre ça? D’abord grimper au classement”
Apprentissage, travail acharné et passion ont rapidement porter leurs fruits: huit ans plus tard, elle commençait (déjà) à voyager pour jouer. Sur le circuit juniors. Et c’est là que la jeune Bruxelloise a forgé les premiers beaux souvenirs de sa carrière. “C’est la première chose qui me vient à l’esprit quand on me demande quels sont mes meilleurs souvenirs. J’ai adoré ces années-là. Les tournois qui s’enchaînent, les premiers voyages, la découverte de nouvelles cultures, de nouveaux horizons... C’était une période très excitante.”
Une période de découvertes qui lui a aussi ouvert les portes du circuit professionnel. Et, aujourd’hui, même si elle a nettement reculé au classement WTA (en simple), les ambitions et les rêves sont encore là. Il y a un an quasiment jour pour jour, elle atteignait son meilleur classement (WTA 215). Et si des ennuis de santé à répétition ont gâché une partie des efforts accomplis jusque-là, Kimberley Zimmermann garde en mémoire ses premiers pas en Grand Chelem: sur les courts de Melbourne et sur ceux du All-England Club. “Les qualifications de l’Open d’Australie et de Wimbledon, ce sont d’autres très bons souvenirs. L’objectif, c’est d’à nouveau atteindre ce niveau-là. De tout donner pour grimper au classement dès que les tournois reprendront et, pourquoi pas, à terme, s’approcher du top 100 et en profiter pour aller chercher un tableau final en Grand Chelem...”
“Les finances ? Je n’ai pas à me plaindre”
Difficile de ne pas aborder le sujet: cette période sans tournoi, et donc sans prize-money, ça représente de sacrées pertes financières pour de nombreux joueurs, qui galèrent pour joindre les deux bouts. Mais Kimberley Zimmermann se sent presque ‘privilégiée’. “Il n’y a pour l’instant pas de rentrée, mais il n’y a pas de dépense non plus. Personnellement, en tant qu’indépendante, je bénéficie du droit passerelle et j’ai la chance de vivre encore avec mon papa. Donc je n’ai pas à me plaindre. J’essaye de gérer cette période du mieux possible. Mais je sais que c’est compliqué pour beaucoup de joueuses et joueurs. Et dans ces conditions, voir des grands joueurs comme Roger Federer, Novak Djokovic et Rafael Nadal à l’initiative d’un fonds pour aider les autres, c’est une bonne nouvelle.”
Une source d’inspiration? Roger Federer
S’il n’y avait qu’un exemple à suivre, Kimberley Zimmermann suivrait sans doute celui du Maître. Quand on lui demande quel est son modèle, la réponse fuse: “Roger Federer. On n’a pas du tout le même caractère. Lui, est très calme sur le court, moi je suis beaucoup plus impulsive. Mais quand on le voit jouer, quand on voit sa personnalité, sur et en dehors du court, son charisme... ça ne peut être qu’inspirant pour les autres.”
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